L’heure est au bilan, surtout pour les cancers. L’objectif de Santé Publique France est d’anticiper à court-terme les cancers à venir, ainsi que les décès potentiels qui en découlent.
L’enseignement principal de ce bilan intervient du côté des cancers de la femme. Longtemps « leader » au classement, le cancer du sein ne devrait plus rester en tête concernant la mortalité induite. Les remarquables avancées médicales et thérapeutiques jumelées à la meilleure prévention ont en effet endigué la mortalité qui en découle.
A cela s’ajoute l’arrivée en force d’un fléau qui gagne submerge le sexe féminin depuis maintenant plusieurs décennies : le cancer du poumon. L’explication est simple, les femmes fument de plus en plus et de plus en plus jeunes.
Statu quo chez les hommes
L’autre sexe a connu 214 000 nouveaux cas de cancer en 2017. Les plus fréquents restent sensiblement les mêmes : le cancer de la prostate (48 400 nouveaux cas estimés en 2013, pas de projection possible pour 2017), du poumon (32 300 nouveaux cas en 2017) ou encore du colon-rectum (24 000 nouveaux cas). Les hommes succombent plus au cancer du colon que les femmes. En effet, sur les 150 000 morts de l’année, 84 000 étaient des hommes, soit 56%.
Mais l’égalité est au moins effective dans la maladie. Si le cancer de la prostate est le plus fréquent, il est l’un des mieux soignés car le plus mortel dans le sexe masculin demeure, là encore, le cancer du poumon.
Rappelons toutefois que ces projections sont le reflet d’hypothèses, elles pourront être validées par les tendances ultérieures qui seront publiées en 2019.