L'utilisation de suppléments d'acide folique et de multivitamines par les femmes avant et pendant la grossesse est associée à une plus faible probabilité de trouble du spectre autistique chez les enfants, mais cette conclusion doit être interprétée avec prudence car d'autres facteurs intercurrents peuvent l'expliquer. C’est ce qui ressort d’une étude parue dans JAMA Psychiatry.
Un déficit en vitamines pendant la grossesse est associé dans certaines études à des déficits de développement neuronal chez les enfants. Pour éviter les malformations du tube neural chez les enfants, il est recommandé aux femmes enceintes de prendre de l'acide folique pendant la grossesse, mais les résultats des études sur cette association sont contradictoires.
Une réduction du risque qui reste probable
Pour démêler le vrai du faux, 45 300 enfants israéliens nés entre 2003-2007 ont été examinés. A l’issue des analyses, l’association entre l'utilisation de suppléments par la mère et la probabilité d’autisme chez les enfants a été rapportée comme une mesure statistique connue sous le nom de risque relatif (un risque relatif inférieur à 1 suggère un risque moindre).
La prise par la mère de suppléments d'acide folique et de multivitamines avant et pendant la grossesse semble être associée une réduction de ce risque chez les enfants comparativement aux enfants des mères qui n’en ingèrent pas.
Toutefois, les auteurs ne peuvent pas exclure que la réduction du risque est due à d'autres causes associées. D’autres recherches complémentaires sont donc indispensables.