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Solution 2.0

Médecine générale : le nouveau plan pour lutter contre les déserts médicaux

Par Anaïs Col

Un nouveau système de zonage a été mis en place par l’Agence régionale de la santé pour lutter contre les déserts médicaux, notamment dans les Pays de la Loire où la pénurie de praticiens occupe une grande partie du territoire.

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En mai 2017, MG France, le syndicat des médecins généralistes, avait annoncé qu’un nouveau plan serait mis en place pour lutter contre la désertification médicale dans certaines régions françaises. Voilà qui est chose faite. Depuis le 1er janvier 2018, l’Agence régionale de la santé (ARS) a instauré un nouveau système de zonage dans les Pays de la Loire pour aider à l’installation des médecins.

Territoires déficitaires, le nord et le sud-est de la Mayenne apparaissent désormais sur la nouvelle carte en orange foncé comme des zones "d’intervention prioritaire". Le reste du département a été coloré en orange clair, couleur attribuée à la zone "d’action complémentaire". Le constat est alarmant : 46% des Pays de la Loire sont touchés par une pénurie de praticiens, ou risquent de l’être dans les prochaines années. A l’heure actuelle, il y a un médecin pour 2500 personnes en Mayenne, alors que la moyenne est d’un médecin pour 800 patients.

Aides financières et contrats de transition

Ce nouveau système de zonage permet aux médecins généralistes d’identifier les territoires dans le besoin. Un praticien s’installant dans un zone "d’intervention prioritaire" à temps complet pour une durée d’au moins 5 ans touchera un aide à l’installation de 50 000 € : la première moitié lors de son arrivée et la seconde l’année suivante. Une majoration de 2500 euros est prévue en cas d’exercice dans un hôpital de proximité. Selon l’Agence régionale de la santé, ce système de zonage pourrait s’élargir en 2018 à d’autres professions médicales comme les sages-femmes et les kinésithérapeutes.

Puis il y a les contrats de transition accordés pour une durée de trois ans (renouvelable une fois) aux médecins conventionnés en fin de carrière, exerçant dans une zone sous-dense et accueillant au sein de leur cabinet un médecin libéral conventionné de moins de 50 ans. Des indemnités seront également versées aux praticiens accueillant de jeunes médecins en stage pour encourager la nouvelle génération. Une proposition de loi sera également présentée le 18 janvier à l’Assemblée nationale par le député mayennais Guillaume Garot pour lutter contre les pénuries de médecins généralistes dans certaines régions.