Dans une étude publiée par le New England Journal of Medicine, des chercheurs montrent comment la transplantation de la 7e racine nerveuse cervicale du côté sain dans le bras paralysé peut améliorer les capacités motrices après une accident vasculaire cérébral (AVC).
L’hémiplégie séquelle de l’AVC
Un AVC est rarement sans conséquence. Parmi les séquelles les plus courantes, la paralysie d’un côté du corps (« hémiplégie »), est en tête et touche prioritairement le bras. Si l’AVC est l’une des principales causes de mortalité en France, il est aussi l’une des premières causes de handicap chez l’adulte.
Pour mener l’étude, publiée dans le New England Journal of Medicine, les chercheurs se sont concentrés sur des patients atteints de paralysie, et plus précisément « d’hémiplégie spastique », c’est-à-dire d’hémiplégie s’accompagnant d’une raideur douloureuse du bras, très douloureuse.
Bras paralysé et greffe de racine cervicale
On parle en effet d’hémiplégie spastique lorsque le tonus musculaire du bras paralysé, qui n’est plus contrôlé par le système nerveux régulateur, est exagéré. Les muscles sont alors exagérément raides et contractés. C’est douloureux et handicapant.
Pour réaliser leur essai, les chercheurs ont fait participer 36 personnes souffrant de paralysie du bras depuis plus de cinq ans après un AVC. La moitié d’entre eux ont subi une greffe de la 7ème racine cervicale, du côté sain au côté malade, suivie d’une rééducation. L’autre moitié a uniquement fait de la rééducation.
Réduction de la paralysie du bras malade
Selon les chercheurs, le groupe ayant bénéficié de la greffe a fait plus de progrès. Plus que ceux qui ont uniquement fait de la rééducation.
Les muscles du bras paralysés étaient moins raides, moins contractés. À noter aussi, la constatation d’un retour de connectivité fonctionnelle entre le cerveau et le bras paralysé.
Une nouvelle technique prometteuse pour résoudre un problème handicapant après l’AVC.