Cette étude vient s’ajouter à tous les travaux qui suggèrent que la séduction aurait une odeur secrète, produite sans que nous n’en soyons conscient, par nos corps pleins de désirs. Un effet démontré chez certain animaux ou plante. On a même identifié la raison On les appelle les phéromones. Ce sont des substances chimiques, comparables aux hormones, émises par la plupart des animaux et certains végétaux, et qui agissent comme des messagers entre les individus d'une même espèce. La recherche est très active chez l’hommes pour en savoir plus sur sa production de phéromones.
L’homme est l’espèce qui utilise le plus mal son nez. Depuis près d’un million d’années, avec la station bipède, il privilégie nettement la vision. Autre caractéristique méconnue, sentir est une des composante du système d’alerte plus que la recherche de plaisir : 80% des odeurs détectées par l’homme ont une connotation aversive, 20% seulement sont associées à une émotion positive. C’est un sens qui permet d’écarter le danger plus que pour attirer.
Les femmes enceinte les plus sensibles
Une particularité qui explique le phénomène étonnant de l’exacerbation du sens olfactif chez les femmes enceintes. Elles ont une perception inhabituelle des odeurs parce qu’il s’agit d’un objectif naturel de l’évolution humaine : aiguiser chez elle tous les sens de l’alerte aux dangers extérieurs pour sa survie et celle de son bébé !
Les chiens se reniflent apparemment avec beaucoup de plaisir, pourtant si certains prétendent que l’on « choisit son conjoint surtout à l’odeur », ce qui n’a jamais été vraiment démontré, il faut relativiser le rôle de communication « naturel » des odeurs… depuis l’avènement de l’hygiène, il y a 200 ans. Dans notre monde moderne ou la pollution odorante est considérable, cette reconnaissance ne pourrait persister que dans un monde très « familial » avec beaucoup de promiscuité sans beaucoup de toilette quotidienne.
Le marketing des odeurs
Sens inexploité, il était naturel de voir naître un marketing des odeurs. Cela commence avec les senteurs « philtres d’amour », très populaires sur le net. Le mécanisme d’action est astucieux : proposer à des molécules artificielles, selon leur forme, capables de s’emboiter à certains récepteurs sensoriels de l’être aimé, comme le font deux pièces d’un Lego ! La théorie est séduisante, le résultat pas encore certifié. D’ailleurs l’utilisation exagérée des parfums n’est souvent pas un atout, car ce n’est qu’un élément de la panoplie sensorielle très large utilisée pour la séduction.
La manipulation commerciale est en revanche beaucoup plus préoccupante. Rien d’anormal d’utiliser le pouvoir de certaines molécules de leurrer la molécule naturelle. Par exemple les arômes artificiels, banane, fraise… pour donner envie ; Ou les odeurs détestables pour alerter sur les produits « poisons » domestiques.
Mais en créant un besoin olfactif, l’objectif est beaucoup plus insidieux, très « tendance » et surtout efficace : l’odeur de citron des produit d’entretien, les show-rooms de vente de voitures anciennes avec odeur de santal et de vieux cuir… Exposé à une odeur, on construit mentalement une image et grâce à cet effet sensoriel très marqué, la manipulation des gens devient effective.
Des chiens pour détecter les maladies
La recherche olfactive n’a pas que des côtés négatifs. Passons sur la tentative, aujourd’hui avortée, de mettre au point une arme de guerre efficace sans être dangereuse, pour persuader l’ennemi de se rendre, pour faire cesser les odeurs désagréables ! En revanche la police scientifique fonde de réels espoirs avec des tests aussi précis que les empreintes digitales ou l’analyse d’ADN! Les médecins se sont eux, emparés de la technique de la technique des chiens policiers. L’odeur perçue par l’animal devient une qualité que le chien ressent comme un succès, si le maître le récompense à chaque fois. On détourne avec le chien la perception d’une odeur « alerte » par celle d’une odeur « récompense ». Par exemple, et cela est en expérimentation, des chiens reniflent les urines pour traquer la sarcosine, une molécule qui signe l’existence d’un cancer de la prostate, indétectable par nos instruments connus. Les premières études sont indiscutablement positives.