Le dépistage du cancer du poumon basé sur le risque individuel a le potentiel de sauver plus de vies que les recommandations actuelles du Groupe de travail sur les services préventifs des États-Unis (USPSTF) qui utilisent le scanner du poumon.
L'USPSTF recommande le dépistage annuel du cancer du poumon par scanner à faible dose chez les personnes âgées de 55 à 80 ans qui fument ou qui ont cessé de fumer au cours des 15 dernières années.
Cela peut s’expliquer par le fait que ces critères ne tiennent pas compte des autres personnes à risque élevé de cancer du poumon qui auraient été sélectionnés par des calculateurs de risques individuels ne tenant seulement compte des caractéristiques démographiques, cliniques et du tabagisme.
Le rapport coût-efficacité change la donne
La plupart des recommandations actuelles sur le dépistage des cancers du poumon, y compris celles de l’USPSTTF, utilisent des critères de dépistage fondés sur les résultats de l'essai national de dépistage pulmonaire.
Des chercheurs du Tufts Medical Center ont comparé le rapport coût-efficacité de différents types de dépistage en estimant les années de vie ajustées en fonction de la qualité de ces stratégies (QS). Les auteurs expliquent que le cancer du poumon est toujours l'un des types de cancer les plus meurtriers aux États-Unis et que le dépistage et le traitement précoce constituent un moyen efficace d'améliorer l’espérance de vie.
Bien que l'identification des personnes devant faire l'objet d'un dépistage soit fondée sur le risque individuel basé sur un score de risque est supérieure au scanner, la vraie question est de savoir pourquoi le dépistage, quelle que soit sa méthode, ne sont pas soumises le plus souvent au dépistage.