Bouffées de chaleur, fatigue, douleurs.. La ménopause amène souvent son lot de désagréments. Dans de nombreux cas, elle provoque même des syndromes dépressifs. Une étude contrôlée contre placebo, publiée dans la version Médecine Interne du Journal of the American Medical Association, montre que la prise d’un traitement hormonal substitutif pendant un an permet de limiter le risqué de voir se développer une dépression chez la femme ménopausée.
Jusqu’ici des recherches ont montré que la prise d’un traitement hormonal permettait de réduire l’intensité des symptômes de la dépression chez les femmes ménopausées. Cette nouvelle étude menée à l’université de Caroline du Nord montre que ce type de traitement peut prévenir l’apparition de ces symptômes pour les femmes qui sont en période de transition vers la ménopause, ou tout juste ménopausées.
Une étude contre placebo
172 femmes ont participé à l’étude. Âgées de 45 à 60 ans, aucune d’entre elles n’était dépressive. Elles ont été suivies entre 2010 et 2016. Une partie d’entre elles a reçu des patchs cutanés avec de l’estradiol, une forme d’oestrogène. En complément, les médecins leur ont administré de la progestérone par voie orale une fois tous les trois mois. L’autre moitié du groupe n’a reçu que des placebos. Le traitement a été suivi pendant un an.
Les femmes qui ont pris le traitement hormonal substitutif sont moins nombreuses à développer des symptômes dépressifs, par comparaison à celles qui ne prenaient que le placebo.
Un an de traitement seulement
Les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause ont fait l’objet de nombreuses critiques. Critiques largement fondées lorsque ces traitement sont prolongés et qu’ils augmentent le risque de cancer du sein ou des ovaires, mais peut-être aussi de problèmes cardiovasculaires. Par contre, en l’absence de contre-indication, le traitement hormonal substitutive, surtout lorsqu’il est constitué d’hormones naturelles, est un excellent traitement des troubles de la ménopause et donc du syndrome dépressif survenant dans ces circonstances.
Dans tous les cas, la prise d’un traitement hormonal doit être discutée avec le médecin traitant.