Ils vont bien. Ils sont cloîtrés depuis vendredi dans leur chambre. Toutefois, ces onze seniors angoissés vont vite être soulagés pour multiples raisons.
Avant de décider l’éviction les médecins ont obligatoirement fait des prélèvements pour savoir avec certitude de quel microbe il s’agit. Cela peut prendre quelques jours pendant lesquels le pouvoir contaminant de la bactérie reste important, justifiant le confinement en chambre. Ils n’ont probablement rien à craindre pour leur santé car puisqu’il s’agit d’une bactérie, un traitement antibiotique est donné, immédiatement après les prélèvements. Pas avant parce que les médicaments faussent les résultats. Être traité, ne signifie pas ne plus être contagieux. C’est donc pour protéger la santé des autres que l’éviction se poursuit. On peut donc être un peu surpris par l’émotion que suscite cette éviction qui est une procédure tout à fait normale dans les maladies infectieuses.
Leur prévention en collectivité est faite pour lutter contre les sources de contamination et à réduire la transmission. Les collectivités d’enfants ou d’adultes mettent en contact de nombreux individus dans un espace relativement restreint, ce qui favorise la transmission des agents infectieux.
Chaque maladie infectieuse a fait l’objet de mesures individuelles précisant la période d’incubation, la durée de la contagiosité, les mesures à prendre concernant l’éviction du sujet malade, l’hygiène et la prévention de l’entourage.
De ce fait, les dispositions prévues s’appliquent à l’ensemble des collectivités.
Dès que l’on connaitra le microbe on saura combien de temps durera ce confinement un peu pénible. Il ne sera certainement pas supérieur à quelques jours.