Il est très fréquent pour un(e) footballeur(se) de se blesser sur le terrain. En 2014, l’UEFA avait publié un rapport sur les blessures dans les clubs d’élite pour la saison 2012/ 2013 afin de "réduire la fréquence et la sévérité des dommages corporels" subis sur le terrain. Les blessures aux membres inférieurs, notamment aux hanches, aux cuisses, genoux, chevilles et pieds sont les plus fréquentes chez les footballeur(se)s. Selon une étude suédoise réalisée en 2017, 3% d’accidents à la tête et 7% d’accidents au dos ont également été recensés. En moyenne, un(e) joueur(se) aurait 12,1% de risques de se blesser lors d’un entrainement ou d’un match.
Un protocole pour éviter les blessures sur le terrain
Le problème est tel que les scientifiques de l'Université de Bâle, en Allemagne, ont élaboré un programme d'échauffement spécialement conçu pour les enfants et destiné à réduire les blessures au football de 50%. Au total, 243 équipes comprenant environ 3 900 enfants originaires de quatre pays européens différentes ont participé à l'étude. Les caractéristiques des blessures chez les enfants diffèrent de celles observées chez les jeunes et les adultes. "Par exemple, les enfants sont plus susceptibles de souffrir de fractures ou de blessures aux membres supérieurs", explique le docteur Oliver Faude de l'Université de Bâle. Une équipe d’experts a donc mis en place un échauffement de 20 minutes, appelé le programme "11 + Kids", qui comprend sept exercices d'échauffement à effectuer au début de certains entraînements.
Les chercheurs ont fait deux groupes : alors que le premier effectuait son entraînement comme d’habitude, le second s’échauffait régulièrement avec le programme "11 + Kids". Après une saison, ils se sont aperçus que le taux de blessures de l'équipe qui avait suivi le programme était de 48% inférieur à celui du groupe témoin, tandis que le taux de blessures graves avait diminué de 74%. Les résultats de cette étude, soutenue par la FIFA, démontrent qu'un programme d'échauffement approprié peut prévenir un grand pourcentage de blessures à condition qu'il soit effectué une fois, voire deux fois par semaine.