Les médecins sont de moins en moins seuls. Un groupe d’ingénieur a travaillé sur un capteur permettant au praticien de suivre constamment son patient atteint d'hypertension intracrânienne ou pulmonaire. Le petit capteur flexible est constitué de matériaux qui ont déjà été utilisés et validés dans des sutures chirurgicales, des greffes osseuses ou des implants médicaux. Il est conçu pour remplacer les capteurs de pression implantables déjà existants, mais potentiellement toxiques. En effet, ces capteurs doivent être retirés après utilisation, ce qui suppose une nouvelle intervention, prolongeant leur temps de récupération et augmentant le risque d'infection.
Ce n’est que le début
Pour s'assurer de la tolérance du capteur, les chercheurs l'ont implanté chez une souris. Les résultats ont montré une inflammation mineure après que le capteur a été inséré, puis le tissu environnant est revenu à la normale en quatre semaines.
L'un des plus grands défis du projet consistait à faire en sorte que le matériau biodégradable produise une charge électrique lorsqu'il était soumis à une pression, un processus connu sous le nom d'effet piézoélectrique.
Eli Curry, l’un des étudiants de l’étude, a trouvé la solution quand il a pu transformer avec succès les composants du capteur en un matériau piézoélectrique, se rapprochant ainsi de l’objet potentiellement révolutionnaire : "Imaginons que le capteur soit implanté dans le cerveau et que l’électronique qui l'accompagne soit éloignée du tissu cérébral et implantée sous la peau, derrière l'oreille. Il suffit d'un traitement mineur pour retirer l'électronique sans se soucier d’un contact direct entre le capteur et un tissu cérébral mou."