La fibrillation auriculaire (FA) peut souvent être asymptomatique, ce qui pose des difficultés de diagnostic et des risques de morbidité et de mortalité. La FA paroxystique (FAP) est aussi un trouble du rythme cardiaque intermittent, mais il se résout sans intervention médicale et dure moins de sept jours. Dans une étude publiée dans la revue CHEST®, les chercheurs ont constaté que les patients de FAP asymptomatiques sont susceptibles d'être plus âgés, de sexe masculin et présentent un risque plus élevé d'AVC que les patients symptomatiques. Dans une analyse d'un groupe atteint de FA soutenu, la prévalence du risque d'AVC était comparable chez les patients asymptomatiques et symptomatiques.
Des différences de profil
Au cours de la période de suivi, les chercheurs ont constaté que la mortalité, toutes causes confondues, était plus élevée chez les patients asymptomatiques que chez les patients symptomatiques, mais seulement dans le groupe paroxystique. Cette étude a également établi des résultats cliniques plus faibles chez les patients asymptomatiques par rapport aux résultats cliniques des autres patients.
Bien que la recherche présente plusieurs limites - les données provenant uniquement d'un district urbain du Japon - les chercheurs affirment que des leçons peuvent en être tirées. "Malgré ces limites, notre étude met en évidence les différences dans le profil clinique et les résultats entre les patients asymptomatiques et symptomatiques, se félicite l’auteur principal Masaharu Akao. Les données actuelles ont également montré que les patients asymptomatiques avec un FAP peuvent ne pas recevoir de traitement adéquat.” Ainsi, une détection précoce et une prise en charge médicale plus intensive de ces patients sont recommandées.