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Après la ménopause, le régime paléolithique démontre son bénéfice pour le poids

Par Barbara Azaïs

Une chercheuse suédoise a découvert que suivre un régime paléolithique garantirait une perte de poids après la ménopause, plus importante et plus durable, et présentait des bénéfices pour la santé. Explications.

Alinamd/EPICTURA

Pour commencer, qu’est-ce que le régime paléolithique ? Popularisé en France au début des années 2000, le régime dit "paléo" consiste à manger comme le faisaient nos ancêtres du Paléolithique (période préhistorique allant de 2,5 millions à 12 0000 années avant J.C).
A cette époque, la société humaine se composait essentiellement de chasseurs-cueilleurs qui ignoraient tout des techniques de l’agriculture. Les adeptes de ce régime, qui n’autorise que les produits naturels et non-transformés, se nourrissent donc de viande, d’œufs, de poisson, de fruits et légumes, persuadés que les maladies telles que les cancers, l’obésité ou le diabète sont apparues avec l’agriculture.

Une étude de suivi sur 2 ans

Selon une étude menée par Caroline Blomquist, doctorante au Département de santé publique et de médecine clinique de l'Université d'Umeå, en Suède, les femmes en surpoids, après la ménopause, qui suivent un régime paléo sont plus susceptibles de maintenir une perte de poids sur le long terme. De même que de réduire leurs niveaux de facteurs de risque du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires.
Pour obtenir ces conclusions, la chercheuse a suivi pendant deux ans un groupe de 70 femmes ménopausées ayant un indice de masse corporelle supérieur à 27, c'est-à-dire étant en situation de surpoids. En effet, les femmes ménopausées ont un risque plus important d'obésité, notamment en raison de la réduction de la production d'œstrogènes.

Le régime paléo, gage de perte de poids et de santé

La moitié des femmes a donc suivi un régime alimentaire conforme aux recommandations nordiques en matière de nutrition, tandis que l'autre moitié a suivi un régime dit paléolithique. Un premier examen a eu lieux après six mois et un autre après deux ans.
Les résultats montrent que les deux groupes maigrissent, mais que les femmes qui avaient suivi un régime paléolithique ont atteint un poids situé entre 87 à 78 kilos, contre 86 à 80 kilos pour l’autre groupe. Une réduction significative de la graisse abdominale malsaine est également observée chez les femmes qui ont suivi un régime paléolithique.
Leurs niveaux de certains acides gras et de certaines graisses sanguines diminuent aussi, ce qui réduit de fait, les facteurs de risque du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires.

"L'étude montre que le régime paléolithique avec une consommation importante de graisses insaturées est plus sain pour ce groupe de femmes, même si les recommandations nutritionnelles nordiques ont également des effets positifs sur la santé", conclut Caroline Blomquist.