Le sucre, c’est d’abord un plaisir qu’on connaît dès l’enfance et qui reste gravé dans notre cerveau. Mais le sucre peut faire mourir… à petit feu. Pourtant, il fait vivre nos muscles et notre cerveau dont il est le carburant indispensable.
La vitamine C en trop, on la pisse, le sucre, on le garde
Cependant, quand le sucre est absorbé en trop grande quantité, notre corps ne sait plus le gérer, mais ne veut pas pour autant le jeter : ce sucre se met alors en réserve sous forme de graisse, fait donc grossir et entraîne même l’apparition d’un diabète. Obésité et diabète, les épidémies d’aujourd’hui. De plus, trop de sucre dans le sang fait tout rouiller les artères petites et grosses, d’où aussi l’apparition de maladies cardiovasculaires. La vitamine C en trop, on la pisse, le sucre, on le garde !
Le sucre, c’est aussi une douceur, mais une douceur addictive
Chez l'humain, l'attirance pour le sucré est présente dès la naissance, et même au cours des dernières semaines de la vie fœtale, lorsque les récepteurs gustatifs sont fonctionnels. Le sucré est une saveur innée, celle de l'enfance, qui est toujours associée au plaisir et reste à jamais gravée dans le cerveau. Le sucre agit sur les centres cérébraux de la récompense et du plaisir en stimulant les voies de la dopamine.
Crée-t-il pour autant une addiction ? On ne peut pas parler d’addiction au sucre, dans la mesure où on n’a jamais observé de personnes qui consomment compulsivement du sucre en poudre ou en morceaux. Cependant, sur des radios du cerveau, il apparaît que la consommation de produits sucrés agit sur les mêmes régions du cerveau que de nombreuses drogues. Cela apporte du plaisir, cela apaise et on veut y revenir. Des expériences avec des rats montrent que le goût du sucré est plus fort que celui de la cocaïne. Des scientifiques ont même montré, toujours chez des souris, qu'entre deux choix, s’auto-injecter de la cocaïne ou boire de l’eau sucrée, les rats préféraient le sucré !