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Ocytocine

Journée internationale des câlins : leurs bienfaits sur le stress

Par la rédaction

Les câlins permettent de lutter contre les effets délétères du stress, qu’ils s’adressent à un humain ou à un animal.

SIphotography/epictura

Les avez-vous déjà croisés sur un trottoir ou une place, ces drôles de bougres équipés d’une pancarte « free hug », sourire au coin des lèvres et bras grands ouverts, prêts à vous enlacer ? Ces personnes délivrent des câlins gratuits aux inconnus dans la rue. Vous faites peut-être partie de ceux qui effectuent un repli stratégique ou traversent précipitamment la rue afin d’esquiver l’étreinte. Mais vous avez tort.

Les câlins sont bons pour la santé. La journée mondiale consacrée à ce geste d’affection, que l’on observe chez de très nombreux animaux, est une bonne occasion de le rappeler. De fait, la câlinothérapie, phénomène tout récent et très à la mode, ne repose pas seulement sur l’intuition selon laquelle recevoir de la tendresse d’autrui a un impact positif sur la santé mentale et physique. C’est un fait scientifiquement établi.

L’amitié des rats

Une étude publiée dans la revue Neuropsychopharmacology montre que les amitiés masculines et les manifestations de celles-ci (générosité, affection…) permettent de lutter contre le stress et de contrer ses effets physiologiques.

L’expérience a été menée sur deux rongeurs masculins exposés à un stress modéré, isolés et enfermés pendant plusieurs heures. Une fois réunis, après avoir subi cette situation angoissante, les deux compères avaient tendance à socialiser fortement, à partager leur repas et à manifester des gestes d’affection assimilables à des câlins.

Leurs taux d’ocytocine ont été relevés au cours de l’expérience. Ce composé chimique, communément appelé « hormone du plaisir », est associé à de nombreux comportements sociaux comme l’empathie ou la reconnaissance sociale. Lorsque les rats se retrouvaient ensemble après leur détention, son taux augmentait. Un cercle vertueux semblait s’installer : les interactions sociales faisaient baisser leur niveau de stress, ce qui, par la suite, favorisait les interactions sociales.

Des câlins contre les traumatismes

Si dans la littérature, l’efficacité du câlin dans le traitement du stress reste malgré tout peu documentée, sur le terrain, cette méthode douce semble faire ses preuves, notamment grâce aux animaux que de nombreux humains se plaisent à cajoler. Ils interviennent également auprès des enfants hyperactifs, des patients et des personnes âgées, dont ils améliorent la santé à coup de papouilles, caresses et gros câlins.