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Personnes âgées

Cancer du poumon : la radiothérapie est moins dangereuse que la chirurgie, surtout après 80 ans

Par Mégane Fleury

Le taux de mortalité après un traitement du cancer des poumons chez la personne âgée est plus faible après radiothérapie ciblée que lorsque le patient est soigné par chirurgie.

Bork/epictura

Près de 30 000 personnes meurent chaque année d’un cancer du poumon. C’est le cancer le plus mortel chez les hommes et c’est la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes.
Pour traiter ce type de cancer à un stade précoce, il faut soit opérer, soit réaliser une radiothérapie. Des chercheurs américains ont montré que la radiothérapie ciblée est moins dangereuse pour les personnes âgées. 

Une différence encore plus grande à partir de 80 ans

L’étude a été menée au sein de l’hôpital de l’université du Colorado, et les résultats ont été publiés dans le Journal of Clinical Oncology. Les chercheurs se sont appuyés sur les données de près de 85 000 patients.
2,1% des patients traités par chirurgie sont morts dans le mois qui a suivi l’opération. Ce taux était de 0,7% pour les patients traités par radiothérapie. L’écart se creuse à mesure que les patients vieillissent.
Pour ceux âgés de 80 ans minimum, le taux de mortalité était de 3,9% pour les patients soignés par chirurgie, et de 0,9% pour les patients traités par radiothérapie.

Une solution pour les patients à risque

Aux Etats-Unis, le traitement par chirurgie est le plus recommandé pour traiter les cancers localisés. La radiothérapie ciblée est une option émergente, mais pas encore généralisée. Pour Chad G. Rusthoven, le principal auteur de l’étude : « Pour les patients avec un cancer du poumon à un stade précoce, et qui sont par ailleurs en bonne santé et des bons candidats à la chirurgie, l’ablation lobaire reste le traitement standard. Néanmoins, les résultats de l’étude sont importants à prendre compte dans le cas d’une discussion sur les options de traitement chez les malades qui ont des hauts risques de complications chirurgicales. »

Selon un rapport de l’Institut national du cancer, en France, le cancer du poumon a eu une amélioration de son taux de survie plus faible par comparaison aux autres cancers. Ce taux s’élevait à 17% en 2016.

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