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QUESTION D'ACTU

Staphylocoque

Tampons: 5 Choc toxiques en Pays de Loire. Jamais plus de 8 heures sans changer

Un tampon périodique ne doit pas être porté plus de 8 heures selon la dernière étude du bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) qui a analysé cinq cas de syndrome de choc toxique lié aux règles survenus en Pays de la Loire... Les données scientifiques sont claires : il faut changer régulièrement de tampon et bien se laver les mains avant de les mettre.

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  • Publié le 23.01.2018 à 10h59
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  • Mise à jour le 23.01.2018 à 15h26
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L'étude du BEH relance l'attention sur le Syndrome du Choc Toxique (SCT), observé chez 5 femmes après un mésusage de leur tampons périodiques. Cette analyse vient après l'histoire de Lauren Wasser, ce mannequin connu pour avoir été amputé d’une jambe après avoir été victime de ce syndrome rare, mais grave... et en augmentation. Que dire aux femmes qui s’inquiètent ? Ne pas porter un tampon plus de 8 heures et se laver les mains avant de le changer.

La bactérie en cause est bien connue

C’est un microbe, une bactérie qui s’appelle le staphylocoque, souvent présente chez l’homme sans conséquence, mais qui est parfois résistante aux traitements antibiotiques. Ce n’est donc probablement pas le tampon qui en est la cause, mais son intermédiaire dans la contamination… Cela ne rassurera pas les femmes, mais on a décrit des cas similaires avec des diaphragmes, des capes ou des éponges cervicales. La plupart de ces infections sont faciles à guérir sans séquelles à deux conditions : prendre rapidement des antibiotiques et espérer que ceux-ci ne soient pas face à un microbe résistant. Ce qui est heureusement particulièrement rare. Toutefois, depuis la fin des années 90, le SCT a réapparu et augmente chaque année : en France, 5 cas en 2014, 19 en 2011, 22 en 2014 ; ce qui montre que la guerre contre la résistance aux antibiotiques due à notre surconsommation de ces médicaments (et leur utilisation dans l’élevage) est loin d’être gagnée.

Quant au mécanisme du SCT, il est dû à une toxine, fabriquée par le microbe, qui n'est pas supprimée par les anticorps contre elle par le corps et dont 90 % des femmes sont porteuses naturellement. Les cinq jeunes filles n'en avaient pas ; ce qui leur impose d'être encore plus précautionneuses avec leur tampons. Le risque de récidive étant réel.

Il faut faire le diagnostic le plus vite possible

Le SCT fait penser à une grippe avec des boutons qui ressemblent à ceux que l’on attrape lorsque l’on est resté au soleil, donc ce n’est pas facile de faire la relation avec le tampon. Une petite particularité pas toujours présente, des évanouissements ou la sensation de vouloir s’évanouir en position debout.

En conclusion, devant ce type de symptômes, le médecin patauge et ne pense pas à ce diagnostic. Dans le doute, il doit traiter.

L'amputation est très rare 

Le SCT n'es pas toujours dramatique si on intervient rapidement. C'est d'ailleurs le cas de ces jeunes filles des Pays de Loire. Mais la toxine, si elle n'est pas combattue, peut entraîner des nécroses (donc des amputations), des problèmes cardiaques, ou rénaux. Une amputation due à ce syndrome est exceptionnelle. Une seconde... Les spécialistes interrogés ne cachent pas leur stupéfaction devant le cas de Lauren Wasser qui a déclaré, il y a quelques semaines, devoir subir une seconde amputation de son autre jambe. Ils n'ont que deux hypothèses : l'absence d'anticorps contre la toxine qui provoque le SCT. Mais on peut supposer qu'après ce premier accident, Lauren était très vigilante. Deuxième hypothèse : une toute autre maladie, les détails que donne la jeune femme étant parfois un peu étranges.

Les femmes doivent-elles se méfier des tampons ?

Répétons que le tampon n'est pas la seule porte d'entrée du microbe.

Que ce soit les tampons, capes, ou autre moyens, la seule explication est dans l'accumulation de sang "piégé" par la protection et qui représente, pour un microbe, un milieu idéal pour se développer et produire sa toxine dangereuse. On sait en effet que les "cultures" de microbes sont faciles à effectuer dans un milieu sanguin. Une hypothèse vérifiée par l'analyse du cas des jeunes filles du Val de Loire : 4 avaient en effet porté leur tampon toute la nuit, très au-delà des conseils que donnent les médecins : changer souvent de tampon, pas plus de 3 à 6 heures d’affilée, ce qui pose bien évidemment le problème de la nuit. La serviette hygiénique semble alors plus adaptée.

Il faut aussi privilégier des tampons avec une capacité d’absorption la plus faible.

Et comme toujours avec les microbes, avoir une hygiène des mains irréprochable. Certes après avoir mis le tampon, mais surtout avant, ce staphylocoque étant très souvent sur la peau.

 

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