C’était l’une des propositions du candidat Emmanuel Macron. Aujourd’hui, c’est la ministre de la santé Agnès Buzyn qui tente de l’instaurer: le reste à charge zéro pour les patients pour le dentaire, les audioprothèses et les opticiens. Cette mesure permettrait de se faire rembourser sans avoir à avancer les frais.
Mais chez les professionnels du secteur de l’audioprothèse, on préfère pour l’instant la mise en place d’un reste à charge maîtrisé. Ils se sont exprimés dans un communiqué publié sur le site du syndicat national des audioprothésistes.
1000 euros par oreille à débourser pour le patient
Il faut compter en moyenne 1525 euros pour une prothèse auditive. La sécurité sociale prend en charge 164 euros, la mutuelle, 350 euros. Le reste est à la charge du patient. Les audioprothésiste sont prêts à baisser les prix.
Pour ce faire, ils exigent de ne pas avoir à suivre l’avis de l’Autorité de la concurrence formulé en décembre 2016. Elle a recommandé de fixer deux tarifs, un pour les appareils auditifs et un pour les prestations liées. Ce à quoi l’Unsaf s’oppose, arguant que pour l’ensemble des pays européens les deux prestations sont remboursées ensemble.
Une réforme coûteuse
Dans son communiqué, l’Unsaf demande une revalorisation du remboursement par la sécurité sociale, et une régulation des niveaux de remboursement par les mutuelles. Ils proposent leur schéma de réforme qui, d’ici à 2020, permettrait à tous les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS) d’être pris en charge, ce qui est déjà le cas pour les bénéficiaires de la couverture maladie universelle.
Pour les autres patients, il resterait à payer en moyenne 250 euros. Cette réforme en deux étapes, la première d’ici à 2020 et l’autre en 2020, devrait coûter 400 millions d’euros à la sécurité sociale.