Une femme sur cinq environ accouche par césarienne en France. Cette méthode d’accouchement est de plus en plus pratiquée. Des chercheurs américains se sont intéressés aux conséquences à long terme de cette pratique, à la fois sur la mère mais aussi sur l’enfant. Si cette méthode présente quelques avantages, les points négatifs à long terme sont nombreux. Les résultats de l’étude sont parus dans la revue en ligne PLoS Medicine.
Des risques pour la mère et pour l’enfant
Pendant trois ans, les chercheurs ont analysé le déroulement des accouchements de plus de 2000 femmes, tous à terme. Elles ont été suivies au minimum pendant un an après l’accouchement de leur enfant. Les chercheurs ont constaté que les femmes ayant accouché par césarienne étaient moins susceptibles d’avoir une descente d’organes (prolapsus), une incontinence urinaire ou fécale.
Les chercheurs ont aussi étudié quels étaient les risques chez l’enfant. Ceux nés par voie vaginale avaient moins de risque de développer un asthme ou d’être obèse.
Les grossesses suivantes peuvent être risquées
A plus long terme, un femme ayant accouché par césarienne a plus de risque d’avoir des problèmes d’infertilité. Mais aussi à des risques au cours de la grossesse comme un placenta praevia, qui constitue un mauvais placement du placenta, qui peut provoquer de graves hémorragies au troisième trimestre. Les ruptures utérines et la mise au monde d’un enfant mort-né sont d’autres risques possibles.
Pour ces scientifiques, il était important de mieux connaître les risques et avantages de cette technique d’accouchement, afin de mieux informer les femmes.
Si cette méthode inquiète de nombreuses futures mamans, elle demeure cependant le résultat de progrès majeurs en médecine, qui ont permis de réduire le nombre de morts périnatales.