La grossesse augmente le risque d’accident vasculaire chez les femmes jeunes. C’était le résultat d’une étude publiée dans JAMA Neurology en octobre 2016. On a désormais plus d’informations sur le lien entre grossesse et AVC, ainsi que sur le type d’AVC.
Une nouvelle étude, présentée à l’American Stroke Association's International Stroke Conference 2018, montre l’existence d’un type d’AVC particulier qui touche les femmes enceintes. Il s’agit des hémorragies sous-arachnoïdiennes spontanées, des hémorragies qui surviennent par rupture des vaisseaux sanguins à la surface du cerveau ce qui provoque une hémorragie entre le cerveau et ses enveloppes, les méninges.
Peu d’études sur le sujet
Ce type d’accident vasculaire cérébral est dû à une anomalie dans les artères du cerveau qui peut conduire à des ruptures de vaisseaux sanguins. Peu de recherches ont été menées sur l’occurence de ces AVC chez les jeunes femmes enceintes.
Les chercheurs, dirigés par Kaustubh Limaye, de l’université de l’Iowa aux Etats-Unis ont utilisé une base de données nationale du système de santé. Ils ont ainsi obtenu des informations sur les cas de 3978 patientes enceintes, âgées de 15 à 49 ans, pour la période de 2002 à 2014.
Les femmes jeunes plus touchées
La proportion de femmes victimes d’hémorragie sous-arachnoïdienne est passé de 4 à 6% sur la période. Ce taux était plus élevé chez les femmes jeunes. Parmi celles âgées de 20 à 29 ans, 20% ont été victimes d’un AVC de type hémorragie sous-arachnoïdienne, alors que parmi les femmes âgées de 40 à 49 ans, ce taux était de moins de 1%. Après hospitalisation aux urgences, les femmes enceintes s’en tirent cependant mieux que les autres : 8% d’entre elles sont décédées, contre 17% pour les femmes non-enceintes ayant ce type d'AVC.
Lorsque les femmes sont enceintes, elles sont plus susceptibles de développer une hypertension artérielle ou un diabète gestationnel, ce qui augmente traditionnellement le risque d’AVC. Un élément qui n’a pas été analysé dans cette étude.