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Grossesse : la dépression post-partum peut-être dangereuse pour l'enfant

Par Mégane Fleury

La dépression post-partum peut avoir un impact à court et long-terme sur l'enfant. Troubles du comportement, symptômes dépressifs, difficultés scolaires, ces conséquences montrent la nécessité de mieux traiter la dépression chez la mère. 

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Des symptômes dépressifs qui apparaissent quelques semaines après l’accouchement et qui persistent… C’est ce qu'on appelle la dépression post-partum. Elle concernerait entre 10 et 25% des femmes, et ne doit pas être confondue avec le baby blues, beaucoup plus répandu, mais qui intervient dans les jours suivant l’accouchement. Des chercheurs britanniques de l’université d’Oxford se sont intéressés aux conséquences de cet état dépressif sur les enfants. Les résultats de leur recherche montrent que si une mère a des symptômes post-partum sévères qui durent, le risque que l'enfant ait des problèmes de comportements est plus élevé autour de 3 ans et demi. Plus tard, l’enfant devenu adolescent peut aussi avoir des problèmes dépressifs. Leurs résultats ont été publiés dans la rubrique psychiatrie du Journal of the American Medical Association

Des troubles dès 3 ans

Pour leur étude, les scientifiques étudient les niveaux de dépression, grâce à l’échelle de dépression postnatale d’Edimbourg, et leur durée. 8287 enfants ont participé à l'étude. Pour examiner les possibles conséquences sur les enfants, les critères sont les troubles de comportement à l’âge de 3 ans et demi, les notes en mathématiques à 16 ans et la dépression à 18 ans.

Les femmes qui ont une dépression post-partum sévère montrent des signes de dépression jusqu’à 11 ans après la naissance de leur enfant. Quelle que soit la durée de ces signes, les chercheurs constatent une augmentation du risque de troubles du comportement chez l’enfant. Mais si la dépression persiste, le risque de problèmes de comportement à 3 ans et demi augmente; à 16 ans, ces enfants ont en général des notes plus faibles en mathématiques et le risque de dépression à 18 ans est supérieur. 

La nécessité de mieux accompagner les mères

Pour ces scientifiques, les résultats montrent qu’il est nécessaire de mieux accompagner et surtout soigner ces femmes pour éviter des conséquences potentiellement graves. Si l’on ressent des symptômes dépressifs dans les semaines suivant la naissance d’un enfant : irritabilité, anxiété, troubles du sommeil, trouble de l’alimentation, comportement obsessionnel, il est nécessaire d’en parler à un médecin.