Poupons, voitures, dinette ou autres cubes de construction… Quand vous étiez enfant, vous vous êtes peut-être retrouvé un jour avec les vieux jouets de vos parents entre les mains. Et vous avez envie, aujourd’hui, de le faire à votre tour. Or, une étude, menée par des chercheurs de l’Université de Plymouth (Royaume-Uni), et publiée dans la revue Environmental Science & Technology, montre qu’il peut y avoir danger.
La présence d’éléments chimiques
Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont analysé 26 types de jouets. Trains, voitures, figurines en plastique, puzzles… ce sont ceux que l’on retrouve généralement dans les familles.
Constat: ces vieux jouets contiennent des éléments chimiques risqués pour les enfants, même à faible dose. Parmi eux le chrome, le plomb, le baryum, le sélénium ou encore l’antimoine. Le chrome, par exemple, fait partie de la catégorie des métaux lourds. Il peut causer des maladies comme des encéphalopathies.
Plus aux normes
Aujourd’hui, ces jouets ne pourraient pas être commercialisés. Tout simplement parce qu’ils ne respectent plus les normes européennes en vigueur. Les enfants peuvent mettre les vieux jouets à la bouche et ingérer des substances chimiques qui sont interdites de nos jours. Selon le docteur Andrew Turner, l’un des principaux chercheurs de l’étude interrogé par la BBC, il y a un jouet dangereux pour les enfants, qui traverse malgré tout les générations: "le plus gros échec provient des briques LEGO des années 1970 et 1980. À cette époque, les jouets n’étaient pas testés et nous continuons à les utiliser aujourd’hui."
Prêter attention au label « CE »
Actuellement, ceux qui portent le label « CE » signifient qu’ils sont conformes aux exigences de sécurité. Mais le label est apposé par le fabricant lui-même. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est chargée de vérifier que l’engagement du fabricant est bien respecté, avec les contrôles imposés.
Moins de perturbateurs endocriniens
Mais la vigilance est de mise, même pour les jouets récents. Dans le viseur, les perturbateurs endocriniens, présents dans le plastique. Certains contiennent des phtalates par exemple, destinés à assouplir le plastique. Ils peuvent être toxiques pour la reproduction des garçons.