Le nombre d’accouchements après 35 ans augmente en France. Les résultats de l’enquête périnatale 2016 réalisée par l’INSERM et la DRESS, estime ce taux à 21% des grossesses en métropole. En 2003, la proportion était de 15,9%. On parle de grossesse tardive à partir de 40 ans. Des chercheurs canadiens ont étudié le lien entre l’âge de la mère au moment de la grossesse et le risque d’accouchement prématuré. Pour les femmes âgées de plus de 40 ans, ce risque est plus élevé. Cette étude menée au CHU Sainte-Justine au Canada a été publiée par la Public Library of Science.
Un risque plus faible pour les 30-34 ans
Les scientifiques ont rassemblé les données d’études réalisées dans 32 établissements de santé au Québec entre 2008 et 2011. 165 195 grossesses ont été étudiées. Certains facteurs autre que l’âge peuvent augmenter le risque de naissance prématurée, les chercheurs ont donc réalisé des ajustements pour que les résultats ne soient pas influencés par ceux-ci. Pour les femmes de plus de 40 ans, le risque de naissance prématurée est de 7,8%, c’est un point de plus que pour les femmes de 20 à 24 ans. C’est pour les femmes de 30 à 34 ans qu’il est le plus faible : 5,7%.
Plus de dangers pour les grossesses tardives
Une grossesse tardive présente plus de risques de manière générale pour le bébé. Plusieurs études en attestent. Il s’agit notamment d’une fréquence plus forte des placentas plaevias, une mauvaise insertion du placenta dans l’utérus. Ce mauvais placement peut devenir dangereux et nécessite une vigilance particulière. Aussi, ces femmes sont plus soumises au risque de diabète gestationnel, au risque de fausse couche et d’anomalie chromosomique. Le principal danger pour ces mères peut être en réalité, de ne pas tomber enceinte, car à partir de 35 ans, la fertilité diminue.