15% des couples en âge de procréer consultent pour des problèmes de fertilité selon une étude de l’Inserm et de l’agence de la biomédecine. Cette consultation intervient, de manière générale, après de longs mois voire de nombreuses années, de tentatives infructueuses. Plusieurs solutions sont possibles: traitement hormonal, fécondation in vitro, chirurgie ou insémination artificielle.
Des chercheurs néo-zélandais ont comparé l’efficacité de ces différentes techniques et ont montré que l’insémination intra-utérine, accompagnée d’une stimulation ovarienne, est une alternative efficace à la fécondation in-vitro. Les conclusions de la recherche sont publiées dans The Lancet.
Plus de naissances avec l’insémination intra-utérine
L’étude s’est déroulée entre mai 2013 et mai 2016. Deux groupes de patientes ont été créés. 101 femmes ont reçu une insémination intra-utérine et une simulation ovarienne, les 100 autres ont reçu des recommandations de la clinique : nécessité d’avoir des rapports sexuels au moment de l’ovulation et tenue d'un agenda avec les dates des rapports et de l'ovulation.
Résultat, le taux de naissances était plus élevé dans le premier groupe : 31% de naissances, contre 9% pour l’autre groupe de femmes. Parmi les femmes ayant reçu une insémination intra-utérine, 8 sont tombées enceinte sans-assistance : avant une insémination, ou entre deux cycles d’insémination. La preuve pour les scientifiques que cette méthode est efficace et sûre pour les femmes qui ont des problèmes de fertilité.
En France, 3,1% des enfants étaient issus de l’aide médicale à la procréation, contre 2,6% en 2009.