18,1% des Américains ressentent de l’anxiété. Elle peut être liée à des conditions de travail difficiles, à une trop forte pression ou encore à des problèmes personnels. Si cette situation perdure, elle peut être dangereuse pour la santé. Des équipes du centre médical de l’Université de Columbia et de l’Université de Californie aux Etats-Unis ont travaillé sur l’anxiété. Ils ont découvert qu’une "cellule de l’anxiété" existe chez la souris. Plus surprenant, ils sont parvenus à contrôler cette cellule pour provoquer ou supprimer l’anxiété. Les résultats ont été publiés sur IFL Science.
Des signaux envoyés à d’autres parties du cerveau
Cette cellule de l’anxiété est présente dans l’hippocampe de la souris, une partie du cerveau qui sert notamment à la mémoire et au repérage dans l’espace. Les scientifiques se sont rendus compte que ces cellules s’activent lorsque la souris est stressée. "Pour une souris, c’est lorsqu’elle est dans un espace ouvert, exposée aux prédateurs ou alors sur une plateforme surélevée", explique Rene Hen, professeur de psychiatrie à l’université de Columbia. Ces cellules envoient des signaux à d’autres parties du cerveau, ce qui déclenche des comportements d’anxiété chez le rongeur. Selon Rene Hen, si cette cellule existe chez la souris, elle existe aussi probablement chez l’homme.
Contrôler ces cellules grâce à l’optogénique
Les chercheurs sont parvenus à trouver un moyen de contrôler cette cellule de l’anxiété. Ils ont utilisé l’optogénétique, une nouvelle technique de recherche qui mêle la génétique à l’optique. Grâce à des faisceaux lumineux envoyés sur la cellule, ils peuvent l'activer ou la désactiver. S’ils désactivent la cellule, la souris se calme, apparaît moins stressée. A l’inverse, s’ils l’activent, le rongeur montre du stress même si son environnement n’est pas stressant. Pour ces scientifiques, la découverte de cette cellule va permettre d’enrichir les recherches sur le stress et peut-être de trouver une nouvelle solution thérapeutique plus efficace.