Il y aura en 2030 plus de personnes âgées dans le monde que d’enfants pour la première fois dans l’histoire, selon l’Organisation des Nations Unies. En parallèle, la fréquence des catastrophes naturelles devrait continuer à augmenter du fait du réchauffement climatique. Or ces mêmes personnes âgées sont les plus vulnérables en cas de séisme, tsunami, tempête, etc. Par exemple lors de l’ouragan Katrina en 2005, 71% des morts concernaient des personnes de plus de 60 ans. Des chercheurs canadiens ont mis au point un algorithme qui permet aux secours d’identifier les personnes les plus isolées et donc vulnérables en cas de catastrophes naturelles. Les résultats de leur étude ont été publiés sur le site EurekaAlert!.
Utilisation des données de l’aide à domicile
"La fragilité additionnée à l’isolement social, cela peut signifier que les personnes âgées qui vivent toujours chez elles n’ont personne vers qui se tourner en cas d’urgence", explique John Hirdes, l’un des chercheurs de l’Université de Waterloo, à l’initiative de l’étude. L’algorithme qui a été créé recense les personnes qui ont recours à l’aide à domicile. Le logiciel prend aussi en compte le handicap, la situation sociale, l’état de santé, et détermine l’aide qu’ils peuvent recevoir de leurs proches. De fait, les bases de données de l’aide à domicile sont, pour ces chercheurs, la meilleure manière de recenser les personnes potentiellement isolées. "Les personnes âgées qui vivent seules sont les plus difficiles à localiser et à aider, par rapport à celles qui vivent dans des structures spécialisées", souligne le chercheur.
En France, en 2016, les personnes âgées de plus de 60 ans représentaient 25% de la population, en 2060, d’après l’Insee, elles représentaient 32,1% de la population.