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Journée mondiale de la lutte contre le cancer

Le don de sang est vital pour lutter contre le cancer : que faut-il pour être donneur ?

Par Anaïs Col

En France, près d’un tiers des transfusions sanguines sont réalisées dans les services d’oncologie, notamment à destination des personnes atteintes de lymphomes ou de leucémies. Comment savoir si l'on est apte à donner son sang ?

kasto/Epictura

L’Établissement français du sang (EFS) rappelle sur son site à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer ce dimanche, ô combien les dons de sang sont "indispensables" pour les personnes atteintes d’un cancer. En effet, "les traitements intensifs par chimiothérapie ou radiothérapie détruisent les cellules cancéreuses, mais également  les cellules de la moelle osseuse, qui ne sont alors plus en capacité de fabriquer de nouvelles cellules sanguines en nombre suffisant, explique le site de l’EFS. Durant cette période, des transfusions de globules rouges peuvent être nécessaires pour lutter contre l’anémie, ou des transfusions de plaquettes  afin de prévenir le risque hémorragique".

10 000 dons de sang par jour pour sauver 1 million de personnes

En France, près d’un tiers des transfusions sanguines sont réalisées dans les services d’oncologie, notamment à destination des personnes atteintes de lymphomes ou de leucémies, des maladies qui affectent directement le sang. En Bretagne, 50 000 des 144 000 dons de sang annuels sont destinés aux malades d’un cancer. Globalement, "10 000 dons de sang sont nécessaires chaque jour pour soigner un million de patients", rappelle l’EFS. Et aucun autre produit ne peut se substituer au sang des bénévoles. "Il est donc important, et particulièrement en cette journée de lutte contre le cancer, de sensibiliser le grand public sur le rôle essentiel du don de sang dans le traitement des patients".

Comment savoir si l’on peut donner son sang ?

Contrairement à d’autres pays, comme les États-Unis, le don de sang en France se fonde sur le principe du bénévolat, à l’instar de tous les dons d’organes. Impératif éthique, le don volontaire et gratuit est aussi une sécurité sanitaire : dans les pays pratiquant le don payant, il arrive que certains donneurs, motivés par l’appât du gain, mentent lors de l’entretien préalable au prélèvement. Mais si le don de sang est un acte généreux, il est néanmoins encadré par des règles définies par une directive européenne, selon des critères de sélection des donneurs communs à tous les Etats membres de l’Union. En France, cette directive est transposée sous la forme d’un arrêté ministériel. 

En pratique, il faut être âgé de 18 à 70 ans, peser plus de 50 kg et être reconnu apte lors de l'entretien qui précède le don. Après 60 ans, le premier don est soumis à l'appréciation d'un médecin de l'EFS. Plus précisément, les hommes peuvent donner leur sang jusqu'à 6 fois par an et les femmes jusqu'à 4 fois, mais il faut respecter un délai de 8 semaines minimum entre deux dons. Des contre-indications liées à des actes de soin, un état de santé, des pratiques personnelles, sexuelles, des séjours à l'étranger ou la prise de certains médicaments et antibiotiques sont à répertoriées sur le site de l'EFS.

Si un volontaire a des antécédents de paludisme, a subi une opération chirurgicale dans les 4 derniers mois, est porteur d'une infection du sang (VIH, hépatites virales...) vient de se faire tatouer, a voyagé dans une région où peuvent sévir des maladies tropicales dans les 4 derniers mois, ou encore a eu des relations sexuelles pour de l'argent ou de la drogue durant les 12 derniers mois, il ne pourra pas donner son sang. Ceci pour garantir la sécurité des donneurs et des receveurs.  

 

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