46 000 filles et garçons français, interrogés par l’OFTD ont 17 ans. Ils ont accepté de répondre sur leur santé et leur consommation de produits actifs sur le cerveau. Les résultats concernant les jeunes Français de métropole sont présentés dans le dernier numéro de Tendances.
Ces données mesurent les niveaux d’usage de trois principales substances — tabac, alcool et cannabis — ainsi que ceux de produits illicites ou détournés plus rares. Et la surprise est de taille et devrait — du moins on l'espère — être très commentée par rapport à l’enquête ESCAPAD de 2014. Les résultats de 2017 révèlent des baisses d’expérimentation et d’usage plus ou moins marquées selon les produits.
La consommation de tabac est en net recul. Alors que 6 jeunes sur 10 déclarent avoir essayé le tabac à 17 ans, l'usage quotidien diminue de 7 points pour concerner un quart des adolescents interrogés.
Il ne fait aucun doute que ces résultats sont liés aux campagnes nombreuses, souvent décriées, et surtout à l’impopulaire augmentation du prix des cigarettes. Les jeunes ont intelligemment pensé que se faire mal coûtait cher !
Même satisfaction pour l’alcool
L'usage de l'alcool a également tendance à marquer le pas, même si deux tiers des jeunes ont bu au cours du mois écoulé et que plus de quatre sur 10 indiquent avoir consommé au moins 5 verres en une seule occasion au cours de ces mêmes 30 derniers jours.
Les alcoologues sont persuadés que l’alcoolisme mondain, l’alcoolisme au travail, feront beaucoup moins de dégâts que chez leurs aînés. En revanche il reste, ce qui n’apparaît pas dans cet observatoire, le terrible problème du « Binge Drinking », la « Cuite Version 2017 » qui consiste à ne boire que rarement mais en quantité brutalement importante avec des conséquences immédiates qui peuvent être graves.
Pas de « switch » vers le cannabis
On pouvait craindre que les adolescents qui allaient délaisser le tabac, devenu très cher, se tournent vers le cannabis – de moins en moins cher – et réputé beaucoup moins dangereux ; ce qui est aussi à nuancer. On note, comme pour le tabac et l’alcool, une diminution sensible des consommations. Un notion intéressante, l'expérimentation passe pour la première fois depuis 2000 sous les 40 %. Cependant, plus l'indicateur d'usage s'intensifie, moins la baisse est marquée, et l'enquête souligne le maintien de situations problématiques. Concernant les autres drogues illicites, les résultats de l'enquête ESCAPAD font apparaître de moindres niveaux d'expérimentation qu'en 2014, notamment pour la MDMA/ecstasy et la cocaïne.