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Le nombre d'enfants concernés par les troubles de l'alcoolisation foetale est sous-estimé aux Etats-Unis

Par Mégane Fleury

Des chercheurs américains ont mené une étude dans quatre régions du pays : le nombre d'enfants victimes de troubles de l'alcoolisation foetale y est supérieur aux estimations précédentes. La France n'est pas le meilleur élève avec 8 000 enfants touchés par an.

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Quand maman boit, bébé trinque : 8000 enfants sont touchés chaque année en France par des troubles du spectre de l’alcoolisation foetale (TSAF). Or d’après Santé publique France, seulement 25% des Français déclarent qu’il y a un risque à consommer de l'alcool pendant la grossesse. Lorsqu’une femme enceinte boit de l’alcool, son bébé en boit la même quantité. Cela peut causer des TSAF qui se traduisent par des troubles de l’apprentissage, de la mémorisation ou de l’attention, mais aussi des malformations faciales, des malformations cérébrales, des retards de croissance, de l’hyperactivité, etc. Une étude réalisée aux Etats-Unis montre que les enfants concernés par ces troubles pourraient être plus nombreux que ce qui était estimé jusqu’ici. Les résultats de cette recherche sont publiés sur le site du Journal of the American Medical Association. 

Des taux supérieurs aux estimations précédentes

Quatre régions américaines ont été étudiées entre 2010 et 2016. Sur un total de 6639 enfants, 222 cas de TSAF ont été identifiés. Cette estimation prudente est supérieure aux précédentes, cela représente 5% des enfants scolarisés en école primaire, contre 1% selon les précédents chiffres. Une autre estimation, moins prudente, fait passer le ratio de 3 à 10% des enfants. Les auteurs précisent que si ces données sont valables pour ces régions américaines, elles ne le sont peut-être pas pour le pays dans son ensemble ou pour d’autres régions spécifiques. Dans tous les cas, ces chiffres indiquent que ces troubles sont sous-estimés, ce qui signifie que certains cas ne sont pas ou mal diagnostiqués.
Qu'en est-il en France? Selon un baromètre santé réalisé en 2010 par l’Inpes, 32% des femmes enceintes continuent à boire, en diminuant leur consommation, pendant leur grossesse.