Environ 5000 cas nouveaux cas de myélome multiple (un cancer de la moelle osseuse) sont détectés chaque année en France selon une étude de la Haute autorité de santé et l’Institut national du Cancer réalisée en décembre 2010. Plusieurs traitements sont possibles : la chimiothérapie, le traitement symptomatique (prise en charge des douleurs, de la fracture du rachis ou de l’hypercalcémie) ou l’autogreffe de cellules souches. Le cancer a tendance à récidiver quelque soit le traitement, ce qui explique que l’on parle couramment de maladie incurable.
Une étude menée par des professeurs de l’Université de Salamanque, en Espagne, atteste de l’efficacité d’une nouvelle combinaison thérapeutique pour soigner ce cancer dans le cas de patients non-éligibles à l’auto-greffe de cellules souches. Les résultats sont disponibles sur le site du New England Journal of Medicine.
Une trop grande production de plasmocytes
Aussi appelé "maladie de Kahler", le myélome est un type de cancer qui appartient au groupe des cancers plasmocytaires. L’organisme produit en trop grande quantité les cellules plasmocytes. Ces cellules ne parviennent alors plus à faire leur travail et prennent la place des autres cellules sanguines, les globules blancs, rouges et les plaquettes. On parle de myélome multiple lorsque la moelle est touchée dans plusieurs os.
Une combinaison de plusieurs traitements
Pour soigner les patients, le traitement couramment utilisé est une combinaison de bortezomib (molécule anticancéreuse), de melphalan (médicament de chimiothérapie) et de prednisone (médicament). Le daratumumab est un antitumoral qui a déjà montré son efficacité lors de précédentes recherches. Les chercheurs espagnols ont combiné le premier traitement à du daratumumab. Les résultats montrent que cette combinaison est plus efficace que le traitement seul.
Le taux de survie sans progression de la maladie à 18 mois était de 71,6% pour ce groupe et de 50,2% pour le groupe qui a pris le traitement ordinaire. 25,1% des patients du groupe qui a pris la combinaison de traitements, ont vu la maladie progresser ou sont décédés, contre 40,2% pour l’autre groupe. En 2005, l’Inserm estimait le taux de survie à 5 ans du myélome à 40%.