ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Sclérose en plaques : la stimulation magnétique transcrânienne, pour lutter contre la fatigue

Sclérose en plaques

Sclérose en plaques : la stimulation magnétique transcrânienne, pour lutter contre la fatigue

Par Johanna Hébert

La fatigue est un des symptômes de la sclérose en plaques (SEP), susceptible d’handicaper le quotidien des malades. Une nouvelle étude menée par des chercheurs allemands et publiée dans la revue Neurology: Neuroimmunology & Neuroinflammation, démontre les bienfaits de la stimulation magnétique transcrânienne. 

Minervastock/Epictura
MOTS-CLÉS :

En France, près de 80 000 personnes souffrent de sclérose en plaques, cette maladie chronique du système nerveux central. Parmi les symptômes principaux, des troubles de la vue, fourmillements, engourdissements, tremblements, pertes d’équilibres ou encore des spasmes et contractures musculaires. Mais les malades de la sclérose en plaques ressentent aussi une fatigue anormale. 

La fatigue, symptôme handicapant

La sclérose en plaques est considérée, en France, comme la première cause de handicap sévère non traumatique chez l’adulte. Selon les chercheurs allemands de l’étude, publiée dans la revue Neurology: Neuroimmunology & Neuroinflammation, les malades considèrent la fatigue comme l’un des symptômes les plus gênants de la maladie.

Car celle-ci joue sur le quotidien, le travail, la vie sociale. Beaucoup de malades s’arrêtent de travailler. De plus, il n’existe pas vraiment de traitement pour soigner la fatigue. 

La stimulation magnétique transcrânienne comme solution

33 personnes atteintes de sclérose en plaques ont participé à l’étude. Toutes disaient souffrir d’une grande fatigue. Trois fois par semaine, et cela pendant six semaines, chaque personne a bénéficié de séances de stimulation magnétique transcrânienne. 

La stimulation magnétique transcrânienne consiste à placer une bobine magnétique à côté du cerveau pour en stimuler certaines zones. La bobine en question génère un courant magnétique. Pour l’étude, les zones stimulées étaient celles qui jouent un rôle majeur dans la fatigue liée à la sclérose en plaques. Au fur et à mesure des séances, les participants devaient remplir un questionnaire. Résultat : leur sensation de fatigue s’est atténuée.