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Réseaux sociaux

Cancer du sein : un nouveau réseau social pour sortir de l'isolement

Par Diane Cacciarella

Quand le cancer est là, les réseaux sociaux permettent de sortir de l’isolement provoqué par la maladie. L’un d’entre eux "Mon réseau cancer du sein" en est un bel exemple.

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"Je me suis fait de nouveaux amis depuis le début de mon cancer du sein", s’exclame Nathalie, tout en pianotant sur son téléphone. Elle est une habituée de Facebook, Whats’app et Skype. Mais, depuis un an, elle surfe principalement sur son application "Mon réseau cancer du sein". Elle peut y dialoguer à toute heure avec plus de 4000 femmes atteintes - ou anciennement touchées - par le cancer du sein. Les "roses", comme elles aiment s'appeler, posent des questions à la communauté virtuelle, échangent des astuces ou trouvent tout simplement un peu de soutien moral.

"L’application permet d’avoir des informations que je n’ai pas le temps de délivrer" 

Nicolas, chirurgien spécialisé en reconstruction mammaire à l’hôpital Marie Lannelongue, recommande à ses patientes d’utiliser ce réseau. Pour lui, l’application leur permet d’avoir des informations qu’il n’a pas le temps de délivrer en consultation et d’échanger avec des femmes qui vivent la même chose. "Pour la reconstruction  mammaire, le réseau social permet d’avoir des retours d’expériences d’autres patientes sur certaines techniques de reconstruction, de savoir que c’est possible", explique-t-il.

Nathalie a investi les réseaux sociaux pour éviter l’isolement que peut provoquer la maladie. Résultat, elle n’est jamais vraiment seule. Son mari Philippe s’agace parfois des sonneries et vibrations intempestives du smartphone. Il faut dire que Nathalie y passe entre deux et trois heures par jour ! Mais les réseaux sociaux lui apportent un soutien que ses proches ne peuvent lui offrir. "Cela peut être un conseil sur 'quel soutif mettre'...", développe Philippe. Une réponse que seules les "Roses" peuvent lui apporter.

"Je vois beaucoup plus mon entourage"

"Il y a quelques semaines j’étais à l’hôpital, j’ai posté un message sur l'application pour savoir si quelqu’un y était aussi, explique Nathalie. Une femme a répondu et nous avons déjeuné ensemble". Depuis son inscription, elle a même noué une réelle amitié avec une Corrézienne. Mais les rencontres restent rares… Les réseaux sociaux lui permettent surtout d’épargner ses "vrais" amis lorsqu’elle n’a pas le moral. "On ne peut pas tout dire à ses proches".

Mais les relations virtuelles ne remplacent pas l’entourage réel, très important pour Nathalie : mari, enfants et amis à moins sont à 100 mètres de chez elle. "Je vois beaucoup plus mes proches depuis que je suis malade, explique-t-elle. Avant je travaillais énormément, je n’avais pas le temps". Chaque semaine, elle fait des balades et des séances de gym avec ses amis. "Avec eux, je parle d’autres choses que du cancer, conclut-elle. Ça me permet d’oublier la maladie". Le parfait équilibre.