Plus de 5 heures par jour. C’est le temps total que nous consacrons aux écrans. Qu’il s’agisse de nos smartphones, de nos ordinateurs, de nos téléviseurs, nous sommes entourés par les écrans. Or, cela n’est pas sans danger pour la santé. Trop de temps passé devant les écrans peut provoquer une augmentation de la sédentarité, du risque de troubles musculo-squelettiques, ou du danger pour la vision. L’institut d’éducation médicale et de prévention (I.E.P.M) lance une campagne de prévention via lebonusagedesecrans.fr pour mieux informer sur l’usage des écrans et ses dangers potentiels.
53% de temps en plus devant les écrans
Santé publique France a publié une recherche en septembre dernier sur la sédentarité. Elle indique que le temps passé devant les écrans a augmenté de 53% depuis 2006. A court-terme, il est courant qu’une fatigue visuelle s’installe après une longue durée passée devant les écrans: sensation d’éblouissement, rougeurs de l’oeil, maux de crâne etc. A long terme, cela augmente le risque de surpoids, de maladie cardiovasculaire, voire de diabète.
Face à l'augmentation de ce temps passé devant les écrans, l’Institut national de la santé et de la sécurité au travail (INRS) propose aux internautes d’évaluer leur usage. On y trouve des informations sur la durée de temps passé devant les écrans conseillée, sur les façons de limiter ce temps, mais aussi sur les potentiels impacts pour la santé. Le site se veut interactif avec des quizz, des fiches conseils et des dessins.
Vigilance vis-à-vis des plus petits
Le site est à destination des adolescents, des personnes âgées (grandes consommatrices de télévision) mais également des parents. Pour ces derniers, il s'agit de les aider à encadrer l'usage de la télé chez les petits. En mai dernier, un collectif de médecins et de professionnels de la santé publiait une tribune dans Le Monde sur l’usage des écrans chez les tout-petits. Ils y expliquaient ce qu’ils constatent dans leurs cabinets : de jeunes enfants trop exposés aux écrans qui développent des troubles du comportement et de l’attention.
"Nous recevons de très jeunes enfants stimulés principalement par les écrans, qui, à 3 ans, ne nous regardent pas quand on s’adresse à eux, ne communiquent pas, ne parlent pas, ne recherchent pas les autres, sont très agités ou très passifs". Ils demandaient alors une meilleure prévention et la mise en place de recherches indépendantes de tout conflit d’intérêt.
Sur le site de l'I.E.M.P, les parents peuvent trouver une grille qui explique le bon usage des écrans selon l’âge des enfants. Avant trois ans, mieux vaut éviter d’exposer les petits à la télé !