Un essai ouvert multicentrique randomisé a été conduit en Allemagne sur 149 participants durant 6 mois. Les résultats ont été publiés dans The Lancet le 16 février 2018. L’objet était de savoir si l’incidence et la sévérité de l’hypoglycémie pouvaient être réduites grâce à la surveillance continue et en temps réel de la glycémie. Ceci chez les adultes diabétiques de type 1 en prévention d’hypoglycémies plus ou moins sévères, habituellement traités par des injections quotidiennes d’insuline.
Moins d'incidents hypoglycémiques
Les personnes éligibles avaient un diabète de type 1 et des antécédents d’hypoglycémie ou d’hypoglycémie grave au cours de l’année précédente. Le principal critère d’évaluation était le nombre d’évènements hypoglycémiques au cours du suivi. L’incidence des évènements hypoglycémiques a diminué de 72% chez les patients dont la glycémie continue était surveillée en temps réel : 18 évènements indésirables ont été rapportés sans qu’aucun ne soit considéré comme lié au dispositif expérimental.
On estime à plus de 400 000 le nombre de personnes souffrant d'un diabète de type 1. Selon l'Institut national de veille sanitaire (INVS), en 2004, la fréquence du diabète de type 1, chez l'enfant et l'adolescent en France, était de 13,5 pour 100 000 personnes. Elle est en augmentation régulière depuis 20 ans (+ 3,7 % par an). Actuellement, le traitement du diabète de type 1 consiste à remplacer l'insuline que le pancréas n'est plus capable de produire. Dès la découverte de la maladie, les diabétiques de type 1 doivent donc recevoir de l'insuline injectable. Il s'agit d'un traitement à vie avec pour objectif que la glycémie soit le plus proche possible de la normale.