Il se pourrait qu’un jour, les facteurs de risque cardiovasculaires soient diagnostiqués en analysant simplement la rétine de l’œil. C’est en tout cas l’étude que mènent actuellement les chercheurs de Verily, une filiale santé de Google. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Nature.
Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 17,5 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires, soit 31% de la mortalité mondiale totale. Parmi ces décès, on estime que 7,4 millions sont dus à une cardiopathie coronarienne et 6,7 millions à un AVC.
Pour venir à bout de cette triste tendance, les chercheurs de Verily ont développé un algorithme capable, à partir d’un scanner de l’œil, de définir l’âge d’une personne, sa tension artérielle, si elle est fumeuse ou encore, si elle a du diabète. C’est à partir de ces paramètres, que la machine devrait évaluer les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.
Vers un nouvel outil de dépistage ?
Les chercheurs ont utilisé "des modèles de deep learning entraînés sur les données de 284 335 patients et validés sur deux jeux de données indépendants de 12 026 et 999 patients". "Nous avons également montré que les modèles de deep learning entraînés utilisent des caractéristiques anatomiques, tels que le disque optique ou les vaisseaux sanguins pour générer chaque prédiction".
Le cardiologue Michael McConnell, qui pilote les innovations cardiovasculaires chez Verily affirme que cet algorithme peut potentiellement "apporter de nouvelles connaissances sur les caractéristiques rétiniennes qui n’étaient jusque-là pas associées avec des facteurs de risque cardiovasculaire ou de risques futurs. Cet outil pourrait un jour révolutionner le dépistage des maladies cardiovasculaires".