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Grippe : l'épidémie est en phase de stagnation

Par Anaïs Col

L'agence sanitaire Santé publique France affirme que l'épidémie de grippe, qui a fait 236 décès, est en phase de stagnation. 

melis82/Epictura
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Selon l'agence sanitaire Santé publique France, l'épidémie de grippe, qualifiée "d'exceptionnelle" par le Ministère de la Santé, est enfin en phase de stagnation. Les régions les plus touchées sont les Hauts-de-France (493 cas pour 100 000 habitants), la Normandie (338) et les Pays de la Loire (331). Un pic au moment des fêtes de Noël a été observé : le taux de consultation en médecine générale pour syndrome grippal est montée à 527 cas pour 100 000 habitants, soit 343 000 nouveaux cas pour cette seule semaine  et une augmentation exponentielle par rapport aux premières semaines de l'épidémie.

1 877 000 cas recensés

Lors de la semaine du 12 au 18 février dernier, la fréquence de ces consultations a été estimé à 207 cas pour 100 000 habitants, contre 206 la semaine précédente. "Ce taux d'incidence poursuit sa lente diminution depuis maintenant sept semaines", explique Santé publique France. 4 432 passages à l'hôpital ont également été recensés, dont 625 hospitalisations, contre 4.064 la semaine précédente. 

"Depuis le début de l'épidémie, les passages à l'hôpital pour syndrome grippal concernent particulièrement les moins de 5 ans (34%) et les 15-44 ans (26%)", précise Santé publique France. Les hospitalisations, elles, "concernent principalement les enfants de moins de 5 ans (22%) ainsi que les personnes âgées de 65 ans et plus (50%)". Selon elle, le nombre total de consultations pour des symptômes grippaux s'élèverait à 1 877 000. 

Cette année, le virus a été particulièrement virulent avec les enfants de moins de 15 ans et les personnes âgées : 1873 cas graves ont été recensés et 286 personnes sont décédées, parmi lesquelles cinq avaient moins de 5 ans, trois avaient entre 5 à 14 ans et 178  65 ans et plus.

Les malades contaminent l'air environnant

Une nouvelle étude menée début janvier démontre que le virus est sous forme d'aérosol dans l'air qu'un malade expire, surtout au début de la maladie. Nul besoin de tousser, de se moucher ou d'éternuer pour le disséminer. "Nous avons constaté que les personnes infectées par la grippe contaminaient l'air autour d'elles par le virus juste en respirant, sans tousser ou éternuer", résume le Dr. Milton, auteur principal de l’étude. "Les personnes atteintes de grippe génèrent des aérosols infectieux même lorsqu'elles ne toussent pas, surtout pendant les premiers jours de la maladie".

Des conseils pour se préserver

Les résultats de l'étude suggèrent qu’insister sur la propreté, se laver les mains régulièrement et éviter les personnes qui toussent ne fournit pas une protection complète contre la grippe. Confiner les malades à la maison au début de la maladie, et hors des espaces publics, permettrait de mieux lutter contre la propagation du virus de la grippe. Des améliorations pourraient être apportées aux systèmes de ventilation, notamment pour réduire les risques de transmission dans les bureaux, les salles de classe et le métro, par exemple. Pendant ce temps, les chercheurs insistent sur le fait de rester à la maison.