Au réveil lors de la remise en route du cerveau et de l’organisme, le bâillement n’a rien à voir avec une nuit trop courte car il stimule notre vigilance et s’accompagne d’étirements, parfois même d’érections…
Mais on baille également quand on a envie de dormir, et là c’est indéniable, il y a une baisse de la vigilance; dans ce cas, il servirait à relancer notre activité et stimuler notre cerveau. En effet, on a longtemps pensé que le bâillement permettait d’oxygéner ce cerveau, par la profonde gorgée d’air frais qu’il fait inhaler. Pour d’autres, il permettrait le maintien d’un bon gonflement des poumons, quant à Hippocrate il pensait que ce réflexe permettait l’évacuation de la fièvre comme une cheminée évacue la fumée.
En fait, le bâillement est d’une banalité absolue et il faut bien l'avouer, tout ce qui précède n'est qu'hypothèse et l'on ne sait trop sérieusement à quoi il sert.
Sa fréquence augmente en voiture quand on a mal au coeur, pendant la grossesse, quand l’estomac est plein mais aussi lors de maladies neurologiques parfois graves; c'est par exemple un des signes de l'intoxication au monoxyde de carbone ou encore en cas de certaines méningites.
Même le fœtus baille…
Une chose est sûre, il n’y a pas dans notre cerveau de centre du bâillement; tout le monde baille et à tous les âges. L’homme et l’animal; le nourrisson ou le vieillard; le foetus dès la 11e semaine dans le ventre de sa mère; les mammifères comme les reptiles en passant par les oiseaux. Et nous faisons tous pareil : large ouverture de la bouche, profonde inspiration pour ouvrir en grand les voies respiratoires, le tout accompagné de contractions du visage.
Si les scientifiques ignorent encore pourquoi ce mécanisme se met en jeu, ils en savent encore moins sur sa contagiosité. Car c'est indéniable que dès que quelqu'un commence à bailler cela déclenche toute une chaîne d'imitations inconscientes… et l'on dit – c'est la tradition populaire qu’un bon bailleur en fait bailler 7. Nous vous laissons vérifier cette donnée scientifique.