La présence d’un défibrillateur automatique est obligatoire dans les lieux accueillant du public depuis octobre 2016 selon la loi française. Cela concerne les établissement qui ont une capacité d’accueil de 701 personnes au minimum. La présence d’un défibrillateur automatisé externe (DAE) augmente les chances de survie d’une victime d’arrêt cardiaque. De fait, le public présent et formé peut agir avant l’arrivée des secours.
Des chercheurs américains ont prouvé l’efficacité des défibrillateurs automatisés dans l’amélioration du taux de survie des victimes d’arrêt cardiaque, mais aussi dans leur rétablissement. Les résultats de cette recherche ont été publiés par l’American Heart Association. Selon ces travaux, pour 60% des arrêts cardiaques qui arrivent dans un lieu public, mais pas dans le cadre hospitalier, le rythme cardiaque des victimes est choquable. C’est-à-dire que la défibrillation est nécessaire. A l’inverse, pour les rythmes non choquables, la défibrillation n’est pas recommandée.
66,5% de taux de survie avec les défibrillateurs publics
Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont collecté des données sur les arrêts cardiaques ayant eu lieu entre 2011 et 2015 dans 9 districts régionaux. Environ 4000 arrêts cardiaques ont été analysés. 18,8% des arrêts choquables ont été défibrillés grâce à un DAE.
Les scientifiques ont comparé ces cas aux cas-où la défibrillation est assurée à l’arrivée du personnel médical d’urgence, donc plus tard. Le taux de survie est plus élevé dans le premier cas (66,5% contre 43%). Aussi, pour 57,1% des arrêts cardiaques traités directement grâce à un défibrillateur automatisé, les victimes retrouvent une capacité cardiaque fonctionnelle. C’est le cas pour 32,7% des arrêts cardiaques soignés à l’arrivée des secours.
La nécessité de former le public
Cette recherche a été réalisée aux Etats-Unis, où les DAE sont installés depuis longtemps et la population sensibilisée à leur usage. Les DAE sont utilisés seulement dans 3% des cas en France. 47% de la population est formée aux gestes de premiers secours, contre 95% de la population en Norvège ou 80% en Autriche.