Après le régime cétogène et le régime DASH, intéressons nous aux régimes méditerranéen et végétarien. L’étude italienne CARDIVEG (Cardiovascular Prevention With Vegetarian Diet) permet de comparer les effets des régimes méditerranéen et végétarien sur une durée de trois mois, chez des personnes omnivores en surpoids et ayant un risque cardiovasculaire.
De bons résultats avec deux régimes différents
Le régime végétarien faible en calories repose sur l’exclusion des viandes, volailles, poissons, fruits de mer ou toute autre forme de nourriture animale. Il inclut en revanche les œufs et toutes les autres formes de nourriture. Quant au régime méditerranéen il comprend tous les groupes d’aliments, y compris les viandes, volailles et poissons.
118 personnes, dont 78% de femmes, ont participé à cette étude. Durant trois mois, on a mesuré entre autres leur poids et leurs facteurs de risque cardiovasculaires tels que leur taux de lipides, marqueurs de glycémie, du stress oxydatif et de l’inflammation. Chez tous les participants on observe au terme de l’étude des changements par rapport à la situation de départ, incluant moins de calories, moins de matières grasses totales, mois de composants gras saturés et un taux de cholestérol plus bas.
Des bénéfices significatifs mais différents
Aucune différence n’est observée entre les deux régimes en termes de poids corporel puisque de significatives diminutions ont été constatées dans les deux groupes. De même, des résultats similaires sont observés concernant l’IMC et la masse grasse. En revanche, les différences sont significatives lorsque l’on s’intéresse au cholestérol de faible densité, aux triglycérides et au taux de vitamine B12. Par ailleurs, aucune différence significative n’est observée entre les deux régimes en termes de marqueurs du stress oxydatif et cytokines inflammatoires.
Plus précisément, les deux régimes sont donc efficaces lorsqu’il s’agit de réduire le poids corporel, l’IMC et la masse grasse, sans différence significative entre eux. Cependant, le régime végétarien s’avère plus efficace en termes de réduction des niveaux de cholestérol à lipoprotéines de basse densité alors que le régime méditerranéen conduit à une meilleure réduction du taux de triglycérides.
En raison du faible nombre de participants à cette étude et de leur statut en termes de risque de maladie cardiovasculaire (assez bas), de futures études devront être conduites au sein d’autres types de population, incluant également d’autres critères comme le revenu, la situation géographique, la race et l’ethnie.