L’étude FIELD révèle des effets bénéfiques du fénofibrate sur l’acide urique et la goutte chez les patients diabétiques de type 2. Ses résultats ont été publiés dans The Lancet le 26 février 2018. Conduite entre février 1998 et novembre 2000, cette étude rassemble 9 795 malades, randomisés entre fénofibrate pour 4 895 d’entre eux et placebo pour les 4 900 autres.
Moins de crise de goutte sous fénofibrate
Chez ceux qui prenaient un placebo, 151 premiers cas de goutte (3%) sont apparus au cours des 5 ans de suivi, contre 81 (2%) chez ceux qui prenaient du fénofibrate.
Au sein du groupe placebo, la proportion de patients souffrant d’une première crise de goutte est de 7% chez les patients avec une concentration en acide urique supérieure à 36 mmol/L et de 9% chez ceux dont la concentration en acide urique était supérieure à 42 mmol/L, comparativement à 4 et 7% respectivement dans le groupe fénofibrate.
Les réductions du risque de crise sont similaires chez les hommes et les femmes et chez les patients dyslipidémiques, sous diurétiques et avec des concentrations élevées d’acide urique.
Une réduction de moitié
En tenant compte de tous les cas de goutte, le traitement par fénofibrate diminue de moitié le risque de crise de goutte par rapport au placebo. En effet le fénofibrate abaisse de 20% les concentations d’acide urique et réduit presque de moitié les premières crises de goutte durant les 5 ans de suivi de l’étude. Par conséquent, ce médicament pourrait être un complément utile dans la prévention de la goutte chez les diabétiques.