Après les cosmétiques, les lessives et les produits d’entretien, 60 Millions de consommateurs a analysé des échantillons de peintures à travaux. Sur 48 pots, 47 contenaient de la méthylisothiazolinone (MIT) ou de la benzisothiazolinone (BIT), deux allergisants pour la peau. Ces deux substances "sont bien présentes dans la quasi-totalité des peintures murales testées – et à des concentrations non négligeables, même dans des peintures affichant un label écologique", précise le magazine.
Les 48 pots de #peintures que @60millions a analysé contiennent tous de la #Méthylisothiazolinone, une substance très allergisante. Un constat inquiétant alors que les allergologues parlent d'une véritable épidémie d'allergies à cette substance. #allergie https://t.co/zJKXShh04Y
— 60 millions (@60millions) 26 février 2018
La MIT pour substituer aux parabènes
Comme le souligne 60 Millions de consommateurs, la réglementation européenne autorise l'utilisation de la méthylisothiazolinone seule (c'est à dire sans être associée à un autre conservateur de la même famille) depuis 2005, jusqu’à une certaine concentration : 0,01 % du produit fini ou 100 parties pour million (100 ppm = 100 mg/kg). Elle l'est principalement dans les cosmétiques, notamment pour substituer aux parabènes.
En 2016, l'Anses notait une augmentation "alarmante" du nombre de cas d’allergies cutanées liées à la MIT. "Ainsi, suite à l’exposition à une forte concentration de MIT, via notamment les cosmétiques, une réaction allergique cutanée peut survenir lors d’une nouvelle exposition, même à de faibles concentrations", expliquait l'Agence sanitaire.
L'association professionnelle Cosmetics Europe (qui regroupe 4000 professionnels du secteur) avançait déjà en 2013 que la MIT devrait être supprimée des composants de crèmes hydratantes, lotions solaires, shampoings ou lingettes nettoyantes.
2 à 4 % de la population y est allergique
La loi oblige les fabricants à indiquer la présence de MIT "au-delà d’une certaine concentration". En France, 2 à 4 % de la population y serait allergique. D'autres tests réalisés par 60 Millions de consommateurs ont démontré dans 14 des 48 produits, la présence de composés organiques volatils (COV) parmi lesquels, certains sont cancérogènes comme le benzène et le formaldéhyde.