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Prothèses PIP : pas homologuées mais pas toxiques, selon Jean-Claude Mas

Par la rédaction avec AFP

Le fondateur de la société des prothèses PIP reconnaît que le gel qu’il utilisait  n’avait pas reçu d’homologation mais il ne présentait pas, selon lui,  de danger pour les femmes. 

Claude Paris/AP/SIPA

Après deux jours de procès, la ligne de défense de Jean-Claude Mas commence à apparaître. A la barre du tribunal correctionnel de Marseille où il comparait pour « tromperie aggravée », le fondateur de la société Poly Implant Prothèse reconnaît que le gel qu’il utilisait pour fabriquer les prothèses en silicone n’avait pas reçu d’homologation mais il ne présentait pas, selon lui,  de danger pour les femmes.
N’ayant jamais suivi d’études de chimie, le prévenu a reconnu avoir fabriqué « le fameux gel PIP » en changeant la température. Pour cela, il va utiliser du silicone industriel à usage non-médical. « Je savais que ce gel n’était pas homologué, dit-il à la présidente du tribunal. Je l’ai sciemment fait car le gel PIP était moins cher ». De fait, ces prothèses remportent un franc succès au début des année 2000 surtout que son concepteur a  l’idée de proposer des implants asymétriques, comme le souhaitent les médecins.
Il y a donc bien eu tromperie mais Jean-Claude Mas réfute l’idée que ces produits puissent être toxiques. Et de ce fait écarte l’hypothèse de circonstances aggravantes.

De la même façon, Jean-Claude Mas ne manifeste-t-il aucune compassion vis-à-vis des victimes qui se sont massées  au tribunal.  « Je me mets à leur place. Je m’excuse de cette situation mesdames, lâche-t-il simplement. Les insultes qui fusent à son endroit n’y changent rien. Pour Jean-Claude Mas, ce sont des personnes fragiles qui ne sont pas bien dans leur peau ».