La fabrication des composants de notre sang se fait à partir de ce que l’on appelle des cellules souches, c’est-à-dire des cellules capables de donner naissance à tous les éléments souhaités, une matière première qui possède deux propriétés.
Celle de se reproduire de façon infinie et celle de se différencier à la demande.
Si le secret de la vie éternelle se trouve peut-être dans ces cellules souches, les médecins ont plus modestement imaginé de les utiliser pour remplacer les cellules cancéreuses dans le cas d’un cancer du sang.
On connaît la greffe de moelle osseuse depuis des années. La version moderne utilise exclusivement ces cellules souches. Elle a été récompensée en 1990 par le prix Nobel de médecine.
Pour la réussir, il faut d’abord tuer toutes les cellules cancéreuses grâce à des médicaments très puissants qui expliquent que , lorsqu’il est près à recevoir les cellules souches, le receveur est très exposé aux infections et autres agressions banales de la vie courante. Ce qui lui impose de rester en secteur d’isolement stérile, toute la durée du traitement.
On a besoin de donneurs
En 2015, 18.848 personnes se sont inscrites sur le fichier français. Au 31 décembre, celui-ci contenait 248.000 inscrits, dont seulement 34 % d’hommes. Dans le monde, on recensait environ 26 millions de donneurs répartis sur 79 fichiers internationaux.
Actuellement, plus de 35 000 greffes de ce type sont pratiquées chaque année dans le monde. En France, le don de moelle osseuse permet à 2000 malades d’avoir l’espoir d’être guéri d’une maladie du sang, mortelle, comme une leucémie ou un lymphome.
Trois types de donneurs
Les cellules peuvent provenir du malade lui-même.
Elles peuvent aussi être prélevée chez un donneur de la même famille ou chez un anonyme volontaire inscrit dans un registre. Le choix se fait après étude de la compatibilité avec le receveur.
Mais, on manque évidemment de donneurs. Et de profils particuliers : des hommes surtout, et des personnes issues des communautés antillaises, d’Afrique sub-saharienne et du Moyen-Orient.
Il faut savoir qu’un malade nécessitant une greffe de moelle osseuse a 1 chance sur 4 d’être compatible avec un frère ou une sœur. Lorsque l’on ne trouve aucune compatibilité dans la fratrie, ou que le malade n’a pas de frère ou de soeur, les médecins font appel au registre de donneurs. Un registre qui est connecté avec ceux du monde entier ce qui permet de disposer au niveau international, de plusieurs dizaines de volontaires inscrits. Malheureusement, cela n’est pas toujours suffisant. Chaque année, des malades décèdent faute de donneurs compatibles.
Sang de cordon
Une troisième source sont les cellules que l’on trouve en quantité dans le cordon ombilicales des femmes qui viennent d’accoucher. Il faut deux cordons pour une seule greffe
Quels donneurs
Tout le monde ne peut pas donner sa moelle osseuse. La première des conditions, est d’être en parfaite santé. Lors de l’entretien médical préalable, les personnes souffrant d’une maladie cardiaque ou d’un cancer par exemple seront écartées. Les receveurs sont trop fragiles pour que l’on prenne le moindre risque. Ensuite, il faut au moment de l’inscription sur le registre avoir plus de 18 ans et moins de 51 ans, même si l’on peut donner jusqu’à 60 ans.
Le prélévement
Il existe 2 modes de prélèvement. Le premier nécessite 48 h d’hospitalisation et une anesthésie générale. On prélève dans les os postérieurs du bassin. Donc, il ne s’agit pas d’une intervention anodine. La 2ème technique est moins lourde, puisque c’est un prélèvement sanguin. Simplement, le donneur reçoit des injections dans la semaine qui précède l’intervention, pour faire sortir les cellules souches de la moelle osseuse vers le sang. Mais, ces 2 techniques ne sont pas équivalentes. C’est donc le médecin qui décide celle qui sera utilisée, en fonction des besoins du receveur.
Et comme tous les dons d’organes en France, celui de moelle osseuse est anonyme et gratuit.
La technique s’affine d’années en année. Les nouveautés concernent les médicaments utilisées avant la greffe de moins en moins toxiques tout en diminuant l’immunité du receveur suffisamment pour le rendre tolérant.
Cette stratégie , autorise la greffes chez des malades de plus en plus âgés .
De nombreux progrès egalement dans le domaine de la détection de la maladie résiduelle après la greffe, ce qui permet maintenant d’affirmer que dans de nombreux cas on peut parler de guérison de cette maladie cancéreuse.
Envie de donner ? très simple :
http://www.dondemoelleosseuse.fr/