Le nouveau carnet de santé a été conçu pour “tenir compte des avancées scientifiques et des attentes des professionnels de santé et des familles”, indique le ministère d’Agnès Buzin.
A partir du 1er avril, les parents pourront y trouver des renseignements sur les 11 vaccinations désormais obligatoires, la nouvelle courbe de croissance de leur enfant et des conseils éducatifs mis au goût du jour.
Vaccins obligatoires
Depuis le 1er janvier 2018, aux trois vaccins déjà obligatoires (diphtérie, tétanos et poliomyélite) se sont ajoutés huit autres, à savoir : haemophilus influenzae B, coqueluche, hépatite B, rougeole, oreillons, rubéole, méningocoque C et pneumocoque.
Tous sont pris en charge à 100% par la Sécurité sociale, et se font via dix injections en deux ans. Le but d'une telle mesure est de lutter contre le retour de maladies disparues telle que la rougeole, responsable de la mort de 10 enfants français depuis 2008.
Le nouveau modèle du carnet de #santé entre en vigueur le 1er avril avec :
— MinSolidaritésSanté (@MinSoliSante) March 5, 2018
?De nouvelles courbes de croissance
?Des conseils de prévention actualisés
?Les nouvelles recommandations vaccinales.
????Lire le communiqué : https://t.co/Jf2KoXSUip
? d’infos https://t.co/diZ5fO9E3a pic.twitter.com/viJUT4C7DV
Nouvelles courbes de croissance
Les courbes de croissance, établies en 1979, ont quant à elles été modifiées à partir de la surveillance de 261 000 enfants, afin de prendre en compte le fait que les petits sapiens d’aujourd’hui sont en moyenne plus lourds et plus grands que ceux d’hier. “Une fille de 10 ans mesure aujourd’hui en moyenne 1,39cm contre 134m dans les anciennes courbes, un garçon de deux ans 88 cm contre 86 cm. À six ans, il atteint 1,18 m, contre 1,14 m autrefois”, détaille la Voix du Nord. La croissance des filles et des garçons sont également différenciées, et ce même avant trois ans, contrairement à l’édition 2006 du carnet de santé.
Conseils éducatifs et de prévention
De nouveaux conseils éducatifs sont donnés à des parents évoluant dans des environnements récemment identifiés comme dangereux ou toxiques pour les enfants, et n’ayant par ailleurs pas toujours les bons réflexes. Il faut, par exemple :
- proscrire l'utilisation de tours de lit dans les lits à barreaux.
- éviter de mettre un enfant dans une pièce où la télévision est allumée avant trois ans ;
- placer le lit du bébé dans la chambre des parents pendant les six premiers mois au minimum pour réduire le risque de mort inattendue du nourrisson ;
- consulter un pédiatre dans les premiers jours de vie du bébé ;
- utiliser des biberons garantis sans BPA (bisphénol A) et si possible en verre ;
- aérer son intérieur tous les jours, même en hiver ;
- réduire le nombre de produits d’entretien au profit de produits à composant unique (vinaigre d’alcool, savon noir, etc.) à dose modérée ;
- s'abstenir à tout prix de secouer un bébé. En cas d’exaspération : coucher le bébé dans son lit (sur le dos), quitter la pièce et demander l’aide d’un proche (famille, ami, voisin…) ou d’un professionnel.
Taux de mortalité infantile
L’Europe comprend les pays qui enregistrent les taux de mortalité les plus faibles au monde pour les nourrissons et les enfants, “mais la mortalité des enfants de moins de cinq ans est 25 fois plus élevée dans les pays présentant le taux de mortalité le plus élevé que dans les pays dont le taux est le plus bas”, précise l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les affections et complications au stade néonatal (prématurité, accident septique, asphyxie à la naissance, etc.), les traumatismes, la pneumonie ou encore la diarrhée sont les principales causes de décès chez les enfants de moins de cinq ans.
Plus d’un million d’enfants européens ne reçoivent pas toutes les vaccinations prévues à ce jour, même si la couverture vaccinale est globalement élevée. 90 000 cas de rougeole et 70 000 cas de rubéole ont ainsi été signalés au cours de ces trois dernières années.