Une protéine nommée « PIP-stop », qui constitue une sorte « d'interrupteur » à l'intérieur de la cellule, serait la clée de la croissance non régulée que l'on observe avec les cellules tumorales. C’est ce qu’une équipe de chercheurs a mis en évidence dans une nouvelle étude publiée dans Nature communications.
"PIP-stop"
Les chercheurs ont découvert que les cellules tumorales des cancers du sein, de la leucémie, du lymphome et du neuroblastome ont trop de protéines PIP-stop à l'intérieur des cellules et que c'est cela qui perturberait la fonction de production normale des protéines pour lesquelles les cellules sont prévues. L'excès de PIP-stop permettrait ainsi de détourner ces moyens de production normaux pour que la cellule puisse se multiplier de façon anarchique.
Cette constatation offre une nouvelle piste de développement de molécules thérapeutiques bloquant PIP-stop.
Ce qu'il se passe au niveau moléculaire ?
Cette protéine est nommée ainsi car elle entrave l’interaction entre les protéines et des molécules lipidiques appelées PIP. Au niveau moléculaire, le PIP-stop est un phosphate qui est inséré à la surface de la protéine liant le lipide PIP.
Leur objectif est désormais d’élaborer des inhibiteurs des PIP-stop, via des kinases intra-cellulaires, afin d’interrompre la progression des cancers, en particulier pour ceux que l’on a du mal à traiter parce que l'on n'a pas de traitement spécifique.