Jeudi 8 mars, un adolescent de 17 ans, élève au lycée Paul-Guérin, de Niort, a été hospitalisé. Il est décédé vendredi d’une forme fulminante de méningite à méningocoque selon nos confrères de France bleu.
Un protocole de prévention (prophylaxie) de l'extension de la méningite a été mis en place pour une dizaine d'élèves, d'enseignants et de proches. En général, il s’agit d’un traitement antibiotique préventif avant une vaccination éventuelle, une fois que le sérogroupe de la bactérie (méningcoque) est connu et que l'on constate que le vaccin le couvre. Le vaccin, utilisé en dose unique, protège en effet contre quatre souches de méningocoque (sérotype A, C, Y et W), alors qu'il en existe d'autres.
https://t.co/je4F1iF3JQ Un élève du lycée Paul-Guérin de Niort meurt de la méningite - France Bleu
— mutuellesinfo (@mutuellesinfo) March 10, 2018
La méningite à méningocoque
Une méningite est une infection des enveloppes du cerveau, les méninges, avec un virus ou une bactérie. Chez l’adulte, une méningite se traduit le plus souvent par une association de signes que l’on appelle « syndrome méningé » avec violents maux de tête (« céphalées »), raideur de la nuque, forte fièvre, une intolérance à la lumière (« photophobie ») et des nausées ou des vomissements.
Peuvent apparaître également une somnolence, une confusion mentale, voire des troubles de la conscience, ainsi que des signes neurologiques localisés (paralysies oculaires) et des convulsions.
Une forme fulminante
La forme qui a conduit au décès est probablement une forme fulminante de méningite aiguë à méningocoque qui peut se traduire très rapidement par des signes d’infection généralisée (« méningococcémie aiguë ») avec septicémie. C’est le cas lorsqu’un « purpura fulminans » apparaît. Celui-ci signe une forme gravissime et d’évolution très rapide de la maladie : il s'agit de petites tâches violacées et groupée en bouquet sur la peau qui correspondent à des lésions hémorragiques de la peau.
En cas d’apparition n’importe où sur la peau de taches hémorragiques (taches étoilées rouge vif) ou de bleus (ou « ecchymoses »), ne disparaissant pas à la pression du doigt, il peut s’agir d’un purpura qui doit faire appeler les secours en extrême urgence : l'antibiothérapie est même prioritaire sur le prélèvement si le médecin confirme le purpura.
Une contamination en collectivité
Le méningocoque est un germe très fragile qui ne survit pas dans l'environnement mais se transmet par la salive. La plupart des méningites sont contractées dans les groupes de personnes, dans les conditions de vie courantes, sans lien avec une hospitalisation ou un acte médical.
Le fait de vivre dans une collectivité fermée, comme un lycée, et surtout le fait d’être en contact avec une personne atteinte de méningite, sont des facteurs favorisant la survenue de la maladie.
#Niort : un lycéen de #PaulGuérin, âgé de 17 ans, est décédé d'une méningite hier soir, information confirmée par l'@ARS_NAquit. Tout risque de contagion est écarté. Une cellule psychologique sera mise en place lundi au sein de l'établissement. https://t.co/GIrJibmxEo pic.twitter.com/rNrVFWM93e
— nrniort (@NRNiort) March 10, 2018
Mise en place de la cellule de soutien psychologique
Lundi matin, une cellule psychologique a été mise en place dans le lycée Paul-Guérin, en collaboration entre l'éducation nationale et l'Agence régionale de santé.
Méningite mortelle à Paul-Guérin : l'heure est au soutien au lycée niortais #Santéhttps://t.co/fLQNsTmAVb
— nrniort (@NRNiort) March 12, 2018
Depuis le 1er janvier, la vaccination contre la méningite est obligatoire chez les nouveaux-nés. Elle reste fortement recommandée jusqu'à 25 ans.