La science n’a pas démontré avec certitude que manger fait grossir. En revanche, ne pas manger fait maigrir. Cela, on en est certain ! Conséquence, il n’existe pas de perte de poids sans diminution des apports. Pas besoin d’être « bac plus vingt » pour le comprendre et surtout, en être persuadé. Tous ceux qui prétendent le contraire se trompent. Certains, poussés en cela par quelques régimes dramatiques, privilégient la consommation à volonté d’une seule catégorie d’aliments, ce qui ouvre la porte à des carences et surtout au régime « yo-yo » : je perds un peu et je reprends beaucoup.
Le moyen le plus simple, pour être certain de diminuer les apports, est d’interdire, de façon absolue, le grignotage. Il est le principal facteur d’obésité des pays industrialisés. C’est un fait de notre société : tous ceux qui sont en surpoids grignotent. Devant la télévision, en réponse à la sollicitation de la publicité ou des enseignes de fast-foods. Dès le retour à la maison, avant de s’écrouler devant l’écran, ou entre deux programmes, la visite au réfrigérateur est le premier réflexe des « gros »... Le plus souvent, debout et à une vitesse impressionnante. Le grignotage devient très vite de la gloutonnerie.
Pour perdre du poids, il faut essayer de se nourrir, à heures fixes
En respectant, au moins 3 ou 4 repas par jour selon les habitudes : petit déjeuner, déjeuner, goûter (ou collation à une autre heure), dîner.?Grignoter, c’est manger en dehors des repas. La définition est on ne peut plus simple et chacun sait s’il grignote et ce qu’il faut faire pour ne plus grignoter. C’est la façon la plus aisée et la plus efficace pour manger moins, en une seule décision.
C’est vrai que les industriels de l’agroalimentaire ont vite compris l’enjeu économique colossal que représentait le grignotage. Ce marché du « cinquième repas permanent » répond à une caractéristique simple: mettre à la disposition des grignoteurs des aliments, d’accès et de consommation faciles, répondant si possible à notre goût inné du sucré et à ce qui donne du goût à nos aliments, la graisse. Grasses et sucrées, vous reconnaîtrez les barres chocolatées, pâtes de fruits, micro charcuteries que proposent toutes les grandes surfaces en linéaires monstrueux. Ces produits sont sous l’influence de la mode et de facteurs sociaux qui les rendent redoutables et difficiles à combattre. Certes, les sucres sont repérables facilement. Ce n’est pas le cas des graisses cachées, qui plus est, de mauvaise qualité.
La publicité télévisée est souvent responsable de l’intensification du grignotage, surtout chez l’enfant, en déclenchant un signal de faim anormal, car en dehors du rythme habituel de prise d’aliments. Sensation de faim, fringale, grignotage : le cercle vicieux s’installe. C’est, avec l’inactivité, la principale explication de l’épidémie d’obésité, en particulier infantile, qui sévit aux Etats-Unis.
Le grignotage ne s’installe pas par hasard, et tout ne peut être mis sur le dos des industriels et de la télévision. Chacun a sa version : stress, angoisse, repas déséquilibrés, fringale... C’est vrai que les explications sont nombreuses. Pour le « grignoteur invétéré », tout est bon pour grignoter.