Les sages-femmes, les infirmiers et les pharmaciens seront-ils autorisés à vacciner la population ? C’est ce qu’a laissé entendre Marisol Touraine lors d’un débat consacré à la politique vaccinale organisé, mardi 23 avril, au Sénat.
Quelques jours après la publication du nouveau calendrier vaccinal, la ministre de la Santé confirme la nécessité de relancer la vaccination en France en assouplissant ses modalités. En effet, la couverture vaccinale contre la grippe, certains vaccins pour les enfants et les rappels de vaccination pour les adultes ont marqué le pas ces dernières années.
Pour faire face aux « réticences à la vaccination et au manque de lisibilité des recommandations », Marisol Touraine a ouvert plusieurs pistes.
La liste des professionnels habilités à vacciner pourrait être étendue. Au sein d’une pharmacie, les sages-femmes et les infirmiers pourraient, par exemple, assurer la vaccination de l’entourage des femmes enceintes. De même, les pharmaciens seraient autorisés de leur propre initiative à effectuer les rappels de vaccination chez les adultes.
La simplification du schéma vaccinal annoncé le 15 avril – moins d’injections, des rendez-vous vaccinaux à âge fixe – devrait concourir, selon la ministre, « à une meilleure adhésion ». La mise en place d’un carnet de vaccination électronique s’ajouterait à ces mesures de simplification.
Enfin, Marisol Touraine semble avoir entendu l’appel des professionnels qui réclamaient une campagne d’information grand public. Selon la ministre, elle passera par des « techniques modernes » comme les réseaux sociaux. En cas de communication de crise, comme lors de la pandémie H1N1, les professionnels de santé et les associations de patients seront « mieux associés », promet-elle.