640 000 personnes en France sont atteintes d'autisme, dont 160 000 enfants. Si l'origine cérébrale de ce trouble est reconnue, ce dysfonctionnement neurobiologique reste encore largement méconnu.
Mais une équipe de scientifiques de l’université de Houston a réalisé de nouvelles découvertes dans la compréhension de l’autisme. Margaret Warner et Jan-Åke Gustafsson ont mis en évidence le rôle joué par une protéine active dans le fonctionnement du gyrus denté, une partie de notre cerveau située dans le cortex cérébral.
Un test par ablation de la protéine
Ils ont étudié en particulier l’action d’une protéine LXRβ, appelée aussi récepteur des oxystérols, sur cette zone cérébrale responsable en partie de l’émotion et de la mémoire, et dont le dysfonctionnement explique en partie les troubles autistiques.
Pour parvenir à leurs résultats, les scientifiques ont constaté la manière dont se développait le gyrus denté si l’on y enlevait l’apport du récepteur LXRβ. Résultat : cette zone cérébrale ne se développe pas correctement, et présente des dysfonctionnements qui se traduisent par des troubles autistiques.
Une nouvelle piste de recherches
Cette étude ne permet toutefois pas d’estimer avec certitude la cause réelle des TSA. Le professeur Gustaffson, qui a par ailleurs découvert lui-même le LXRβ en 1996, estime que la piste de cette protéine doit être suivie dans les études ultérieures.
D’après lui, les avancées qui seront faites dans ce domaine pourraient permettre, à terme, de guérir efficacement les TSA.