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Hippocampe

Jeux vidéo : la réalité virtuelle modifie le cerveau

Par Camille Boivigny

Des jeux vidéo en réalité virtuelle, sont utilisés dans le traitement de certaines pathologies neurologiques. Une nouvelle étude rend compte de l’impact des jeux vidéo sur l'évolution d'une structure importante pour les cognitions : l’hippocampe.

Wavebreakmedia/istock
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De nombreuses études montrent que le jeu vidéo augmente les performances dans les tâches cognitives comme l’attention visuelle, la mémoire visuelle à court terme, certaines fonctions exécutives et les capacités d’apprentissage procédural. Or l’hippocampe, structure cérébrale impliquée dans le processus de mémoire épisodique, est essentiel aux stratégies d’apprentissage spatial, phénomène retrouvé pendant la navigation d’un jeu vidéo.

Une étude rapporte que les jeux vidéo peuvent être soit bénéfiques soit préjudiciables au système hippocampique selon la stratégie de navigation employée et du type de jeu. Les résultats de l’étude sont publiés dans Nature.

Le bénéfice de la stratégie d'apprentissage

En pratique, l’étude montre une corrélation entre le temps passé à jouer aux jeux de plateforme et l'importance de la matière grise dans une région fonctionnellement et structurellement connectée à l’hippocampe. Les chercheurs estiment apporter la première preuve de l'impact des jeux vidéos sur l’évolution de la matière grise dans l’hippocampe.

L’hypothèse posée par l’étude est que les jeunes adultes qui encodent spontanément les relations entre les points de repère dans un jeu vidéo en utilisant une stratégie d’apprentissage spatial ont des changements au sein de l’hippocampe. Ces stratégies spatiales se révèlent associées à une augmentation de l’hippocampe.

L'enjeu du stress physiologique

Ces résultats s’expliquent par les connexions qu’il existe entre l’hippocampe et l’amygdale, tous deux médiés par le stress physiologique. En effet, les jeux vidéo d’action sont supposés instaurer un état d’excitation physiologique qui s’apparente au stress autonome. Or, ce type de stress physiologique diminue la plasticité de l’hippocampe à long terme.

Cela procure un nouvel objectif aux chercheurs : utiliser des stratégies spatiales pour contrecarrer les effets négatifs sur le système hippocampique, en modifiant la conception des jeux vidéo d’action par exemple. Cela pourrait consister à concevoir des jeux vidéo sans GPS pour encourager l’apprentissage spatial.