Le 5 juillet 2012, Nouredine Lameche entre à l’hôpital d’Annecy pour subir une coronarographie. Deux ans plus tôt, raconte le Dauphiné Libéré, ce Savoyard de 50 ans avait été victime d’un infarctus. L’examen qu’il effectue en 2012 sert à surveiller l’état de ses artères. Un examen de routine que l’hôpital fait 3000 fois par an.
Mais « au bout de quelques mois, raconte ce patient à l’AFP, j'ai commencé à sentir des fourmillements dans le bras, des picotements dans le cerveau et j'avais aussi du mal à dormir. J'ai d'abord mis ça sur le compte de mon âge ».
La douleur persiste, il consulte finalement un spécialiste. A l’échographie, le médecin découvre six fragments d’une sonde. Du jamais vu ! C’est lors de la coronarographie que la sonde s’était brisée.
Ces corps étrangers risquent de provoquer des caillots et, en migrant vers le cerveau, un accident vasculaire cérébral (AVC). Il est opéré le 11 avril au CHU de Lyon et les chirurgiens lui retirent trois morceaux de sonde de 3, 7 et 6 cm. Trois autres débris restent coincés dans son bras, son épaule et le bas de son cou. Pourra-t-il se les faire retirer ? Nouredine Lameche doit prendre la décision d’une nouvelle intervention en accord avec ses chirurgiens.
En attendant, l’hôpital ne nie pas l’incident et va tenter d’en établir les circonstances. Nouredine Lameche, lui, souhaite des excuses du chirurgien. Et son avocat a ouvert une procédure de négociation à l’amiable.